Algérie

Les robinets à sec durant l'Aïd à Constantine


La veille, les responsables de la Seaco (Société de l'eau et de l'assainissement de Constantine) avaient assuré que toutes les dispositions ont été prises pour garantir la disponibilité de cette ressource vitale en qualité et quantité requises durant les deux jours de la fête à travers toute la wilaya. Néanmoins, la Seaco a encore une fois fait parler d'elle par la rupture dans la distribution de l'eau potable durant les deux jours de la fête du sacrifice qui restera dans les annales, sachant que la date de l'Aïd El-Adha a coïncidé avec celle du prolongement de 15 jours du confinement partiel. En effet, la fête du sacrifice à Constantine s'est vite transformée en un désarroi total dès les premières heures.Désemparés, les habitants de plusieurs quartiers et cités de la ville ont souffert le martyre à cause de cette rupture en alimentation en eau potable, condamnable à plus d'un titre, surtout que les tâches ménagères durant cette fête nécessitent énormément d'eau. Selon les témoignages des riverains, l'eau a été coupée dès 10h et n'est revenue dans les robinets que vers 22h dans quelques quartiers et cités seulement. Le même problème a été signalé dans les commune de Aïn Smara et d'El-Khroub, dans les cités Djebel Ouhach, Ziadia, Châab Ersas, Frères-Abbas, plus connue par Oued El-Had, Daksi, Boussouf, Sidi Mabrouk et 20-Août. Les cités Benchergui et Meziane ont dû attendre le deuxième jour de l'Aïd pour en bénéficier. "C'est inadmissible et enrageant même de passer le premier jour de l'Aïd, jour du sacrifice, avec des robinets à sec.
Comment peut-on laisser des milliers de foyers sans eau le premier jour de l'Aïd El-Adha ' Si ce n'est de l'irresponsabilité et de l'insouciance de la part des responsables de cette société", s'interroge, furieux, un des habitants de l'unité de voisinage (UV01) de la nouvelle ville Ali-Mendjeli, qui a subi, à l'instar de milliers de Constantinois, l'interruption de l'eau potable à partir de 10h le premier jour de l'Aïd. "Les citoyens ont été obligés de partager l'eau dont ils disposent dans leurs citernes et réservoirs pour couvrir ce manque cruel. La plupart de nos voisins ont été contraints d'aller demander de l'eau à la mosquée du quartier. Nous ne pouvons oublier cette souffrance qui se répète chaque année", témoignent les habitants. D'autres citoyens ont préféré ne pas attendre la Seaco et ont eu recours à l'eau de source.
Contactée hier, Yasmina Keddour, chargée de la communication à la Seaco, explique : "Nous avons procédé au remplissage de tous les réservoirs dont dispose la wilaya, nous avons fait en sorte que toutes les communes soient alimentées, et ne nous n'avons opéré aucune coupure. Malheureusement, nous avons quand même enregistré des ruptures dans plusieurs cités et quartiers, notamment dans la commune d'El-Khroub et la nouvelle circonscription administrative Ali-Mendjeli. Ces dernières ont connu des perturbations momentanées en eau potable à cause de la forte demande durant le jour du sacrifice." Cette forte demande revient, selon notre interlocutrice, à "la forte consommation, vu le nombre important d'habitants dans ces agglomérations".
Inès Boukhalfa