Algérie

Les robes noires ne décolèrent pas



«Nous ne sommes pas des commerçants !» a lancé hier le président de l'Union nationale des Ordres des avocats (UNOA), Me Brahim Taïri, bâtonnier de Sétif, lors d'une conférence de presse à Alger. Il annonce la tenue de l'AG de l'Union, prévue le 8 janvier prochain, pour décider des mesures à prendre afin de protester contre la nouvelle taxation.Lors d'une conférence de presse tenue au siège du quotidien El Hiwar à Alger, le président de l'Union nationale des Ordres des avocats (UNOA), Me Brahim Tairi, est revenu sur la nouvelle taxation de la profession d'avocat, contenue dans la loi de finances 2021, qui a suscité la protestation de ses confrères, à travers un boycott du travail judiciaire durant quatre jours, qui avait, rappelons-le, paralysé les tribunaux et cours du pays.
Il dit «regretter» que les rédacteurs de ce texte «ne connaissent pas notre métier. Ils voient en nous des commerçants alors que nous ne le sommes pas». Il s'offusque contre ceux qui voient l'avocat à travers les honoraires en disant : «Moi-même en tant que bâtonnier, j'ai des conventions de 6000 DA. Les tarifs de l'assistance judiciaire sont réglementés selon les juridictions. Avec la pandémie liée à la Covid, les tribunaux ont fermé.
Les avocats se sont retrouvés sans travail. 80% de nos confrères sont des jeunes. Ils ont beaucoup souffert et n'ont pas été touchés par les indemnisations accordées aux autres activités. Les avocats sont exclus de tout.» Selon lui, la hausse de la taxation, passée de 12 à 54%, est en violation avec l'article 82 de la Constitution qui garantit l'égalité entre les citoyens en matière d'impôt. «Elle n'assure même pas le SMIG pour les jeunes avocats», tranche-t-il.
Interrogé sur les raisons du rejet des propositions de l'UNOA relatives à l'imposition de la profession, Me Taïri répond : «Nous pensons que les députés n'ont pas pris suffisamment de temps pour comprendre notre métier. Mais ce n'est pas trop tard. Nous pouvons y remédier, pour peu qu'il y ait une concertation. Nous avons des alternatives que nous sommes prêts à discuter.»
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