Les robes noires déterminées en kabylie

Les affaires devant àªtre examinées hier lors de la 3e session criminelle ont été reportées à  une date ultérieure. De même pour celles prévues au niveau des tribunaux de Boumerdès, Rouiba, Boudouaou, Dellys et Bordj Menaïel. Les avocats se disent décidés à  poursuivre leur mobilisation pour faire valoir leur revendication qui consiste en la modification du projet de loi régissant leur profession. Le mouvement de grève a été également largement suivi dans la wilaya de Bouira. Affiliés au bâtonnat de Tizi Ouzou, les avocats exerçant à  Bouira ont massivement répondu à  l'appel à  la grève de trois jours lancé par les quinze barreaux d'Algérie. Les tribunaux de Bouira, Sour El Ghozlane, Lakhdaria, M'chedallah, Aïn Bessem et la cour de justice du chef-lieu ont reporté toutes les audiences programmées hier. «Nous ne reprendrons notre travail qu'à la satisfaction de nos revendications, à  savoir l'amendement du code de procédure civile, la révision du code de procédure pénale et la baisse de la TVA à  5%», a souligné maître Ouafia Sidhoum.
La même mobilisation a été observée dans la wilaya de Tizi Ouzou. «Une commission représentant tous les bâtonnats d'Algérie travaille actuellement pour proposer des amendements au projet de loi déposé à  l'APN. La commission juridique de l'APN, en vertu de son règlement intérieur, peut retirer ce projet à  la demande du ministre ou du Premier ministre du moment que le texte est contesté», a déclaré maître Smaïl, avocate près la cour de Tizi Ouzou. Notre interlocutrice déclare que ce projet de loi «vise à  museler l'avocat en octroyant aux magistrats des prérogatives dangereuses, dont l'appréciation des propos des avocats lors des plaidoiries».
A Béjaïa, toute la composante de la défense en fonction dans la wilaya, soit 1100 avocats, dont les 350 derniers arrivés dans le cadre de la dernière promotion, se sont mobilisés pour répondre favorablement au mot d'ordre de grève lancé par l'Union des barreaux d'Algérie. Nombre d'entre eux ont observé un rassemblement dans l'enceinte même de la cour de justice pour marquer ce premier jour de grève. Le bâtonnier maître Dris a fait lecture des dernières résolutions de l'assemblée générale de l'Union, qui a eu lieu les 14 et 15 octobre à  Béjaïa, affirmant la détermination des robes noires à  rester mobilisées pour faire aboutir leurs revendications.