Pollution, transport et insécurité, les maux de Haï El Salem à Bethioua Les habitants de Haï Es-Salem (Phoenix), relevant de la commune d’Ain El Bia, daïra de Bethioua ne cessent de déplorer leur cadre de vie. Ces citoyens se plaignent depuis des années des conditions dans lesquelles ils sont contraints de vivre, des conditions qui ne sont pas prêtes de changer tant que les autorités locales font la sourde oreille à leurs doléances. Le déversement des eaux usées est le problème élémentaire des habitants de Haï El Salem. A ce propos les riverains diront «Une conduite du réseau d’assainissement déverse à l’air libre depuis des années déjà, créant une mare d’eau usée, une mare qui, au fil des temps, a pris les proportions d’un oued, c’est ainsi que nous l’appelons d’ailleurs». Nos interlocuteurs ajouteront à ce propos «Des correspondances ont été adressées à la commune dont les responsables élus ou cadres n’ont pas levé le petit doigt pour mettre un terme à la catastrophe écologique qui nous menacent». Ils diront que l’oued des eaux usées devait être recouvert afin de réduire le taux de pollution dans la région car en plus des odeurs nauséabondes, d’autres maladies peuvent se manifester, et le risque de leur propagation est assuré par les insectes et bestioles qui prolifèrent dans cet oued. Les riverains soutiennent qu’ils respirent un air infecte et que l’atmosphère en est de même dans leur quartier. Ceci a engendré, selon eux, un taux d’atteinte très élevé des maladies respiratoires et pulmonaires comme l’asthme et les dyspnées dans leur haï. Ils préciseront que ceci est notamment dû à un fort taux de pollution dans la région de Bethioua. Ils expliqueront cela en affirmant que «la pollution est due aux déchets toxiques et aux gaz nocifs libérés par l’une des plus grandes industries du pays». Néanmoins, les riverains espèrent toujours voir des espaces verts fleurir dans leur cité et pour ce, ils appellent les autorités locales à organiser des campagnes de reboisement. D’une autre part, nos interlocuteurs soulèveront le problème de l’installation du gaz de ville. Selon un représentant du quartier, ce projet traîne depuis le début des années 90. Il précisera, toutefois, que quelques compteurs ont déjà été installés, mais les habitants continuent à utiliser les bouteilles de gaz Butane alors qu’un canal d’alimentation principale se trouverait juste à une centaine de mètres seulement. Notre interlocuteur soulignera que ce canal alimente les villages de la SONATRACH, à savoir les camps 7,8 et 9 en gaz. Dans ce quartier, les coupures d’électricité, très fréquentes d’ailleurs, restent un problème épineux. Les riverains diront que ces coupures se sont accentuées au courant de cette dernière semaine et qu’ils ont interpellé, à ce propos, les services de la SONELGAZ. Interrogé, à ce propos, un agent relevant de cette entreprise, a déclaré que cela est dû au déclenchement automatique du discontacteur suite à la hausse de tension. Le transport est un autre calvaire pour les habitants de Haï El Salem. «Notre quartier est isolé du monde, on passe des heures à attendre les bus, particulièrement aux heures de pointe, car la majorité des transporteurs sont liés par contrat avec des entreprises de la zone industrielle dont ils assurent le transport du personnel. De ce fait, les riverains sont obligés de recourir aux «clandestins» et ils sont aussi contraints de rentrer tôt et de s’enfermer à double tour car l’insécurité règne dans ce quartier. Ils diront à ce propos «On attend toujours la création d’un poste de sécurité relevant de la gendarmerie ou d’un autre service de sécurité». R. Benchikh
Posté Le : 08/08/2007
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com