Les risques liés au changement climatique, à travers les événements météorologiques extrêmes, viennent de montrer qu'ils sont avérés, à travers la diversité de situations extrêmes que l'Algérie a vécue ces jours-ci, entre canicule et inondations.Samedi, un bulletin météorologique spécial (BMS) émis par l'Office national de la météorologie (ONM) avertissait d'une vague de chaleur qui devait affecter jusqu'à hier, lundi, plusieurs wilayas du pays avec des températures caniculaires atteignant localement 43 degrés celcius. Le même jour, un autre BMS émis par l'ONM annonçait « des pluies parfois orageuses, accompagnées localement de chutes de grêle et des rafales de vent sous orages », avec des quantités de pluies estimées entre 20 et 30 mm et pouvant atteindre ou dépasser localement 40 mm, pour la journée même et pour le lendemain dimanche sur plusieurs wilayas de l'Ouest et du Centre du pays, placées en vigilance «Orange». La wilaya de Tlemcen était concernée. Ces intempéries ont causé des pertes humaines suite à la montée des eaux de pluie après les dernières intempéries samedi dans certaines wilayas du pays. Huit morts ont été enregistrés dans les wilayas d'El Bayadh et de Tlemcen.
Les victimes étaient dans leurs véhicules qui ont été emportées par les crues de Oued Ed-Dalia dans la commune de Bab El Assa dans la wilaya de Tlemcen, pour les unes, et, même scénario dramatique dans la wilaya d'El Bayadh, par les crues de Oued Chadli, entre la ville d'El Bayadh et le village « El Haoudh». Cela rappelle les circonstances dans lesquelles ont péri de nombreuses personnes dans leurs véhicules emportées par les torrents de boue qui avaient dévalé sur le quartier de Bab El Oued (Alger) en novembre 2001. La wilaya d'El Bayadh est particulièrement vulnérable aux inondations.
En mai 2018, trois personnes se trouvant à bord d'un véhicule avaient été emportées par les crues de l'oued Essafi après de fortes précipitations durant la nuit qui avaient provoqué une montée spectaculaire des eaux, faisant déborder l'oued et noyant une partie de la RN-47. Les autorités sont très attentives aux situations créées par les intempéries dans les zones vulnérables. Si au début de la saison estivale, ce sont les feux de forêts qui mobilisent les services concernés par les risques de catastrophes, à l'approche de l'automne, ce sont les risques d'inondations qui reviennent subitement dans l'actualité.
Les fortes précipitations qui se sont abattues ces jours-ci sonnent comme un rappel. En Algérie, la prévention des inondations en milieu urbain est devenue une priorité des pouvoirs publics. Un système de veille avec la participation des services de la météorologie, de la Protection civile et de la wilaya permet de donner l'alerte sur la base des prévisions météorologiques.
Une plus grande attention est accordée au BMS qui est émis par les services de l'ONM avant l'arrivée des fortes pluies. Il s'agit d'éviter les pertes humaines et également les dégâts matériels et économiques qui affectent la situation sociale des sinistrés, que l'Etat indemnise systématiquement. En mai dernier, les conséquences des intempéries qui avaient touché notamment la wilaya de Tipaza et les mesures prises à cet effet avaient fait l'objet d'exposés présentés en Conseil des ministres. Des décisions avaient été prises avec application immédiate en faveur des habitants des wilayas particulièrement frappées par ces intempéries.
Ainsi, le président de la République avait ordonné au gouvernement d'allouer immédiatement dix milliards de dinars, du Fonds des catastrophes, pour indemniser les sinistrés, l'opération d'indemnisation devant être immédiate. Les risques liés au changement climatique, à travers les événements météorologiques extrêmes (sécheresse, inondations,...) mais aussi les autres risques naturels (séisme, invasions acridiennes,...) et technologiques industriels (incendies, explosions,...), c'est à dire les risques majeurs, posent aux acteurs économiques autant qu'aux particuliers, surtout dans les zones à risque élevé, l'exigence de se couvrir par une assurance adéquate pour faire face aux dépenses financières, qui peuvent être énormes, entraînées par les sinistres.
Il existe un système d'assurances contre les catastrophes naturels (CATNAT). Mais cette assurance contre les effets des catastrophes naturelles, rendue obligatoire juste après le séisme de Boumerdès du 21 mai 2003, est encore marquée par de grands retards dans les souscriptions aux contrats.
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Posté Le : 04/09/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Lakhdar A
Source : www.lnr-dz.com