Algérie

Les risques de cette campagne



Les risques de cette campagne
Alors que la campagne électorale n'a pas encore démarré, la tension monte d'un cran.Ça craint sérieusement. La campagne électorale pour l'élection du 17 avril prochain ne sera pas sans dégâts. Contrairement aux précédentes, cette campagne promet d'être houleuse. Des dérapages risquent certainement d'être enregistrés de part et d'autre.La contestation prend de plus en plus d'ampleur. Les observateurs de la scène politique craignent le pire. Selon eux, tous les indicateurs laissent présager un éventuel dérapage durant cette présidentielle. Alors que la campagne électorale n'a pas encore démarré, la tension monte d'un cran.La guerre entre les partisans et les opposants du 4e mandat est déjà déclarée. Les opposants au 4e mandat tentent de multiplier les actions sur le terrain. Des rassemblements ont eu lieu samedi dernier à travers la capitale Alger, Bouira et Constantine pour exprimer leur refus à la candidature du président sortant. Les manifestants comptent organiser des rassemblements chaque samedi jusqu'à la tenue de l'élection présidentielle du 17 avril prochain.Le parti de l'opposition, le RCD, a saisi l'occasion pour lancer un appel afin de constituer un front visant à disqualifier la présidentielle du 17 avril prochain.Dans un communiqué rendu public samedi dernier, le parti de Mohcine Belabès a appelé les partis, les syndicats et les associations de la société civile «autonomes et représentatifs à la concertation et à un rassemblement le plus large pour créer un rapport de force susceptible d'impulser la disqualification» de la prochaine échéance électorale.De leur côté, les partisans du 4e mandat redoublent de cadence en multipliant les sorties médiatiques pour apporter leur soutien au président. Ghoul et Benyounès étaient ce week-end sur la défensive en chargeant l'opposition de critiques. Devant cet état de fait, le débat politique, lors de cette élection, ne sera pas porté autour des programmes politiques des candidats et sur les vraies préoccupations des Algériens. Sur le front social, la situation n'est guère reluisante. Après les enseignants et les lycéens, les chômeurs du Sud reviennent à la charge. Ces derniers comptent réinvestir le terrain. Lassés par les promesses d'embauche, des chômeurs ont manifesté samedi dernier à Ouargla pour dénoncer les violations des règles en matière de recrutement par certaines sociétés pétrolières. Les manifestants ont même relevé de graves dépassements au niveau des agences de l'Anem. Les contestataires ont interpellé le wali pour trouver dans l'immédiat une solution au problème de recrutement. Les chômeurs de Laghouat se préparent également à descendre dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol sur les promesses non tenues des responsables. Ce n'est pas tout.L'université connaît également un malaise. La coordination nationale des diplômés universitaires envisage de tenir un rassemblement le 10 mars prochain devant la direction générale de la Fonction publique pour réclamer la régularisation des diplômés. Même les anciens retraités de l'ANP menacent de boycotter l'élection. Lors d'une rencontre tenue samedi dernier, l'Organisation nationale des retraités de l'Armée a décidé d'organiser, le 16 mars prochain un rassemblement pour dénoncer la non-satisfaction de ses revendications. L'approche des joutes électorales attise l'appétit des contestataires. Pour eux, c'est le moment ou jamais d'arracher leurs revendications.




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