Traditionnellement associée aux G8, depuis le sommet d’Evian (2003), l’Afrique sera présente en force à Deauville. Outre les présidents ivoirien, nigérien et guinéen, fraîchement élus, d’autres dirigeants africains à l’origine de la création du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) ont été conviés. Les partenariats G8-pays arabes d’un côté, G8-Afrique de l’autre, seront au coeur de la deuxième journée du sommet qui «porte une double signature de l’hommage des pays du G8 aux démocraties émergentes, dans le monde arabe comme en Afrique», selon l’Elysée. «Pour la première fois, et c’est la novation de ce G8, nous avons réussi à négocier ensemble entre pays africains et pays du G8 la déclaration» qui sera publiée à l’issue de la rencontre, écrit la présidence française dans un communiqué, précisant qu’«au-delà de l’aide publique qui reste indispensable, les pays africains demandent de l’investissement, de la formation, de la création d’entreprises». Alassane Ouattara, le nouveau président ivoirien, prend la tête d’un pays meurtri par plus de dix ans de crises politico-militaires, dont la plus grave vient de s’achever avec son investiture samedi à Yamoussoukro. M. Ouattara n’a pu accéder à la présidence que grâce au soutien militaire décisif de la France et de l’Onu qui a abouti à l’arrestation, le 11 avril à Abidjan, de l’ex-président Laurent Gbagbo. En Guinée voisine, marquée par 50 ans de dictature civile et militaire, Alpha Condé est devenu le premier président démocratiquement élu, le 7 novembre, à l’issue d’un processus électoral laborieux, également marqué par des violences politico-ethniques. Enfin, au Niger, Mahamadou Issoufou a été élu le 12 mars après une période de transition militaire née d’un coup d’Etat ayant renversé en février 2010 Mamadou Tandja qui, après dix ans de présidence, avait tout fait pour se maintenir au pouvoir. Ces trois pays comptent sur l’aide des pays du G8 (près de 80% de la richesse mondiale) pour doubler l’aide au développement de l’Afrique subsaharienne d’ici à la fin 2011. Les dirigeants africains et occidentaux évoqueront aussi les crises les plus graves du continent, notamment celles du Soudan, de la Somalie et du Zimbabwe.
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Posté Le : 25/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Synthèse Rym B.
Source : www.horizons.com