Les révolutions avortées !

Les dites révolutions tunisienne et égyptienne ne font que commencer.
Elles n'ont abouti en fin de compte qu'au changement de gouvernements et de partis de la majorité.
La révolution ne fait que commencer dans ces pays. Le problème n'est pas seulement politique mais surtout économique. Le changement n'est pas allé au fond de son processus qu'on ne saurait faire avec les caisses vides des Etats ou de nouveaux endettements publics en plus de ceux qui existent déjà et devenus chroniques. Sans la limitation d'un plafond de richesse à ne pas dépasser et le retour du surplus aux caisses de l'Etat, aucun pays arabe ne s'en sortira et ils sombreront tous, sans exception, dans le chaos. C'est juste à qui revient le tour. Les islamistes au pouvoir aujourd'hui rendent un grand service à ceux qui ont vidé les caisses de ces Etats depuis l'indépendance.
Les USA sont les premiers à donner l'exemple avec l'élection de Barak Obama. S'il n'y avait pas la crise, il ne serait jamais élu. Les blancs ont vidé les caisses et ont fait sombrer le pays dans l'endettement et l'armement et, au nom enfin de la démocratie, ils laissent un homme de couleur prendre le pouvoir .C'est un cadeau empoisonné .Les blancs enrichis se la coulent douce et le laissent trimer jour et nuit pour sauver le pays. Ils l'utilisent comme un sac de sable pour faire face aux coups de poings du peuple dépouillé et au bout du désespoir.
Nos régimes et leurs partis de service, qui n'ont cessé de voler les richesses de leurs pays depuis le protectorat, jouent eux aussi, mode oblige , aux démocrates forcés, ont organisé eux-mêmes , par diverses manipulations, ce printemps des peuples et ont laissé ces islamistes bornés, naïfs et idéalistes , qui savent manipuler le sabre plus que le verbe, prendre enfin le pouvoir , eux qui attendent impatiemment depuis l'indépendance, et faire face au peuple démunis, dépouillé et déchaîné. Nos riches s'amusent à voir ces gens, avec leurs discours d'un autre temps , vouloir appliquer la justice divine , faire des poursuites, assainir la situation financière , appliquer une bonne gouvernance.
Mais avec quoi ' Le problème n'est pas politique mais économique. Continuer l'endettement, c'est aller de nouveau vers le protectorat du FMI une deuxième fois.
Les révolutions tunisiennes et égyptiennes, qui ne sont pas allées jusqu'au bout du processus révolutionnaire, ont donné le mauvais exemple pour tous ceux qui les admiraient au début. Nos riches s'empressent de nous dire aujourd'hui qu'il faut choisir soit le chaos de la Tunisie et de l'Egypte ou leur déprédation habituelle.
Une fois l'euphorie des manifestations et des coups d'Etats passée, ceux qui ont volé les richesses du pays se sont contentés de se retirer sans rien perdre de leurs acquis et les islamistes qui sont là à attendre depuis l'indépendance leur tour croient trouver là une aubaine en prenant enfin le pouvoir.
Les régimes et les partis au pouvoir les auraient laissés prendre le pouvoir sans ce printemps des peuples . Ce serait là pour eux faire d'une pierre deux coups : se montrer démocrates , et laisser ces islamistes se faire casser les dents par le peuple affamé , démunis et déchaîné , avec les caisses de l'Etat complètement vides , le chômage dépassant 40% des citoyens (nes) en âge d'activité, l'endettement astronomique et l'inflation galopante .
C'est une chance inattendue pour nos nouveaux milliardaires de l'indépendance.
Mais la vraie révolution ne fait que commencer en Tunisie où le président commence à recevoir des jets de pierres et en Egypte où Morsi est déjà comparé lui aussi au Pharaon.
En acceptant le pouvoir, les islamistes rendent un grand service pour les riches et non aux peuples. Ils auraient dû laisser ces régimes et ces partis dits historiques prendre leur responsabilité face aux peuples. Ils peuvent toujours, de là où ils sont maintenant, utiliser le pouvoir et imposer de lourdes taxes sur les richesses ou imposer carrément un plafond à ne pas dépasser et reprendre l'excédent pour renflouer les caisses de l'Etat. C'est l'unique moyen de sauver leurs pays respectifs et leurs têtes.Il ne faut plus permettre à nos entrepreneurs d'aller investir dans d'autres pays , ce qui n'est qu'un moyen légal pour certains de faire sortir leur argent et fuir du pays . Il faut changer la monnaie pour obliger les riches à déclarer les fonds qu'ils gardent chez eux dans les coffres forts privés et qu'ils ont retirés des banques et de la circulation. Il faut qu'ils fassent rentrer les fonds qu'ils ont faits sortir ou les leurs confisquer. Il faut autoriser les vrais partis interdits pour faire taire à jamais ceux de l'administration qui ne sont en réalité que des groupes de pression utilisés une ou deux fois par an pour des missions déterminées par les régimes anti-démocratiques et antipopulaires.