Le prix de l'immobilier et le chiffre d'affaires des agents ont pris des chemins inverses depuis 2003 (DR)L'évaluation du marché de l'immobilier a été révélée par Abdelhakim Aouidat, président de la Fédération nationale des agences immobilières (FNAI), lors d'une conférence de presse animée par l'UGCAA. Il a déclaré que depuis le séisme qui a frappé la région de Boumeders en 2003, le prix de l'immobilier a connu un boom. M. Aouidat cite à titre d'exemple, la localité de Garidi, où le prix de vente d'un appartement de type F3 s'affichait à 3 millions de dinars en 2003 tandis que le prix de location d'un F3 était à 18 000 Da. Au bout de dix ans, le prix de vente du même appartement dans cette localité s'est augmenté de 5 fois, tandis que le prix de location fait 3 fois plus cher. Paradoxalement « le chiffre d'affaire des agences immobilières qui travaillent légalement a régressé de 80% », regrette cet agent immobilier.La faute aux intermédiaires informelsA l'origine de cette situation, M. Aouidat pointe du doigt les «les marchands de biens qui se cachent dernière les agences immobilières ». Ce dernier lance un appel afin de faire la différence entre les agents immobiliers et les intermédiaires illégaux. « Dans certaines transactions, nous avons assisté à l'intervention de 10 intermédiaires, ce qui influe sur le prix, » déplore le Président de la FNAI.En 2006, la Fédération a lancé une étude sur les prix du marché de l'immobilier, qui soit un outil du travail pour les acteurs sur le terrain et des institutions telles que les banques, les assurances et les services des impôts. Cette étude n'a pu être réalisée faute de stabilité des prix. « Nous n'avons pas réussi à établir un baromètre fiable », avoue le conférencier qui souligne qu'à l'état actuel, « il n'y a rien d'officiel qui détermine le prix du mètre carré ».Des « bureaux d'affaires » pour contourner la nouvelle loiM. Aouidat regrette le fait que 80% des transactions s'effectuent par l'entremise d'intermédiaires illégaux. Avant l'application du décret 09/18 du 20 janvier 2009 portant sur l'organisation du métier de l'agent immobilier, 6.600 agents opérant sur le terrain ont été recensés par les services du registre du commerce. Entre 2010 et 2011, après l'application de cette loi, 1.200 agents ont contourné ce décret en créant des « bureaux d'affaires » au lieu d'une agence immobilière. 3000 agents immobiliers seulement ont réussi à régulariser leur situation (Certains ont eu l'agrément d'autre sont en cours)Mais la cause principale de la flambée des prix de l'immobilier, selon des spécialistes, reste le déficit enregistré dans le parc immobilier nationam. Il n'y a que 7 millions de logements en Algérie pour 37 millions d'habitants. Soit un taux d'occupation de 5,6%, un pourcentage qui est loin de la norme estimée à 2 personnes par logement.
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Posté Le : 20/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nassima Moussaoui
Source : www.maghrebemergent.info