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LES REVENDICATIONS DES GREVISTES SERONT EXAMINEES AUJOURD'HUI



LES REVENDICATIONS DES GREVISTES SERONT EXAMINEES AUJOURD'HUI
Un Conseil interministériel devrait se tenir aujourd'hui pour apporter des réponses aux revendications des policiers qui avaient défrayé la chronique la semaine dernière à travers leur mouvement de protestation spectaculaire.Ce conseil verra la participation des ministres concernés par le dossier, ainsi que du patron de la police.Mais cette réunion ne devrait pas apporter des nouveautés. En effet, le ministre de l'Intérieur, depuis Ghardaïa, avait annoncé que la plupart des revendications des policiers seraient satisfaites et que des mesures ont été prises pour leur prise en charge immédiate. Ensuite, le Premier ministre avait annoncé, mercredi, à l'issue de sa rencontre avec les représentants des policiers, que 12 des 19 revendications ont été satisfaites.Les points restés en suspens sont ceux relatifs au départ du DGSN, réclamé par les protestataires, ainsi que des responsables des unités républicaines de sûreté (URS), mais aussi la révision du mode de gestion de cet important corps constitué, en le mettant à l'abri de toute pression. De prime abord, le ministre de l'Intérieur avait tenu à préciser que le sort du général-major Abdelghani Hamel n'était pas entre ses mains, ni celles du Premier ministre. C'est le président de la République qui l'a nommé et c'est à lui qu'il revient de le maintenir ou de le relever de ses fonctions. Toutefois, des enquêtes internes ont été ordonnées en vue de faire toute la lumière sur les dysfonctionnements et les dépassements dont se plaignent les policiers. Une manière, pour le pouvoir, de se donner du temps, avant de prendre les décisions qui s'imposent. D'autant plus que ce mouvement de protestation, au-delà des slogans exprimés, constitue une première, d'une extrême gravité, sachant que les outils censés anticiper ce mouvement ou, du moins, prévenir leur hiérarchie, n'ont pas fonctionné. Résultat d'un dysfonctionnement grave au sein de ce corps constitué ' Ou, comme le laissent entendre certains, coup monté de main de maître ' Seules des enquêtes internes pourraient le déterminer.Pour ce qui est de la création d'un syndicat, revendiqué depuis plusieurs années par les policiers, la réponse du gouvernement reste évasive. Même s'il se dit "pas contre le principe", il laisse entendre que cela devrait prendre du temps et faire l'objet de négociations.Mais le gouvernement est contraint de lâcher du lest, histoire de rassurer les policiers qui réclament le départ du patron de la police et des responsables des URS. Le gouvernement est conscient que ce mouvement de protestation devrait, coûte que coûte, être contenu et vite oublié, au risque de donner des idées à d'autres corps, mais il sera difficile, pour lui, de couper la poire en deux, en sacrifiant quelques responsables, au risque de paraître céder au chantage de la rue.Si le gouvernement est prêt à casser la tirelire pour répondre aux revendications socioprofessionnelles ? qu'il s'agisse des salaires, des primes, des logements ou d'autres avantages spécifiques au corps ?, il reste incapable de prendre en charge le reste des revendications, qui ont trait à la gestion de ce corps constitué.Sur les réseaux sociaux et dans les salons feutrés, on avance déjà les noms des successeurs de Hamel à la tête de la DGSN. Même si le sort de ce dernier semble bel et bien scellé ? car on voit mal comment pourrait-il continuer à gérer un corps qui le rejette ?, il n'en demeure pas moins que les désignations à ce genre de postes prennent du temps et nécessitent d'âpres négociations entre différents acteurs au sommet de l'Etat. Très attendu par les policiers, le Conseil interministériel devrait, soit les rassurer, soit les pousser à radicaliser leur mouvement.Affaire à suivre...




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