Algérie

Les révélations du MJS pour répondre à Hanifi Il réagit aux attaques qu'il avait subies



Il fallait s'y attendre. Après avoir été attaqué par le président du Comité olympique algérien, le professeur Rachid Hanifi, lors de son passage au Forum du quotidien Liberté, samedi dernier, le ministère de la Jeunesse et de Sports vient de réagir à travers une réponse sous forme de mise au point qu'il a adressée à toute la presse nationale.
C'est une terrible contre-attaque que subit là le président du COA, car le MJS ne s'est point gêné de révéler certaines vérités notamment celle où il indique que «ce président n'est arrivé là où il est que grâce au soutien des fédérations qu'il s'acharne, aujourd'hui, à diaboliser.
Car même la fédération qui devait parrainer sa candidature en 2008 avait refusé de le faire à l'origine», en référence à la lettre de délégation qu'il avait obtenue de la part cette année-là de la Fédération algérienne de football.
«L'argent public va en priorité aux fédérations sportives»
«Personne ne dit que tout est parfait dans le monde du sport, comme rien n'est parfait dans d'autres domaines en période de mutations multiformes, aussi bien dans notre pays, que dans d'autres pays», est-il écrit dans la mise au point, qui poursuit :
«C'est parfaitement évident en cette étape de l'évolution de l'Algérie, où l'Etat s'attelle résolument à traiter les blessures profondes qui ont gravement affecté la société du fait des ruptures tragiques qu'elle a subies au cours de la dernière période du siècle écoulé.
Mais lorsque le principal acteur de l'activité sportive, en l'occurrence le président en exercice du COA , verse dans la polémique en recherchant des boucs émissaires, afin de détourner l'attention du marasme dans lequel il a enfoncé l'instance olympique par ses agissements irresponsables, dénoncés à maintes reprises par le Bureau exécutif de cette instance au nom de nombreuses fédérations, les services concernés du MJS se voient dans l'obligation de rappeler quelques vérités que les initiés n'ignoraient pas».
Le MJS cite alors un certain nombre de détails notamment à propos des subventions que le COA n'aurait pas reçues depuis trois ans. «S'agissant des subventions, la démarche du MJS est une démarche rationnelle : le programme d'abord, l'argent public ensuite. Or, aucun programme de développement n'a été fourni à la commission compétente par le président du COA dont, au demeurant, les fédérations ont désavoué la démarche et dénoncé les agissements, y compris au CIO», est-il mentionné dans le document.
«De plus, l'argent public doit aller en priorité aux fédérations qui gèrent effectivement l'activité sportive. Jamais le COA n'a procédé à la déclaration des ressources reçues au titre du sponsoring et autre solidarité olympique comme le stipule la loi, sans compter le fait que les inspections menées auprès du COA ont révélé de nombreuses irrégularités dans la gestion de cette instance. Ce président a dépouillé, le Bureau exécutif de ses prérogatives et ne s'est jamais gêné de prendre des décisions et des initiatives désordonnées et non concertées», est-il encore précisé.
Le MJS pose ensuite quelques questions sur l'attitude du responsable du COA face à certaines situations. «Faut-il rappeler, en outre, que lorsque la Fédération algérienne de cyclisme a été suspendue de toute activité par l'Union cycliste internationale, (UCI), le président du COA avait refusé, catégoriquement, de se déplacer en Australie pour prendre sa défense auprès de l'assemblée générale de l'UCI. Et c'est bien le MJS qui s'est vu obligé de s'impliquer aussi bien avec le C10 qu'avec l'UCI pour résoudre le problème.
Faut-il rappeler, également, le silence total du président du COA lorsque le Comité olympique égyptien avait lancé des menaces de boycott des compétitions où l'Algérie serait présente ' Bref, il ne peut être reproché à M. Hanifi de s'agiter à l'approche de l'assemblée générale élective du COA. Mais ce qui est désolant c'est qu'il dépense en polémiques stériles l'énergie qu'il aurait mieux fait d'investir à fournir le bilan qu'il avait promis en 2009 à ses électeurs.»
«L'autonomie de gestion est consacrée par la loi»
Le ministère termine sa mise au point en déclarant que ses services «ne se laisseront pas détourner de leur ligne de conduite qui a consisté à mettre en 'uvre les dix programmes de la politique nationale du sport décidée par le gouvernement à la fin de l'année 2009.
Et ce, en parfaite conscience du rôle et la mission qui sont les leurs, à savoir accompagner le mouvement sportif dont l'autonomie de gestion est consacrée par la loi.
Car, à l'ère des réformes, les batailles d'arrière-garde qui ont causé beaucoup de tort au sport algérien dans le passé, ne figurent en aucune manière dans l'agenda des pouvoirs publics qui se sont toujours interdits de verser dans une polémique inutile en ce qu'elle ne contribue nullement à la stabilité, au sérieux, au respect mutuel et à la rigueur indispensables à la bonne gouvernance ainsi qu'au développement du sport algérien».
Il faut préciser que dans le préambule du document le MJS fait savoir que les éclaircissements qui sont rapportés le sont «sans préjudice de plus amples informations que ses services pourraient être amenés à fournir dans le futur». Au nom de la transparence et de l'intérêt du sport algérien, il faudra dévoiler ces «plus amples informations».


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