Algérie

Les retraités s'insurgent Entreprise nationale des industries pétrochimiques



Les retraités s'insurgent Entreprise nationale des industries pétrochimiques
En continuant d'ignorer les revendications légitimes de ses retraités, en l'occurrence la prime d'intéressement depuis 2007, l'Enip fait perdurer le conflit.Y aurait-il à Sonatrach deux catégories de travailleurs, ceux opérant à l'ouest du pays et les autres à l'est ' Autre question : pourquoi Sonatrach a-t-elle accepté, en 2008, déjà, de verser le montant complet de la prime d'intéressement aux travailleurs retraités de l'entreprise nationale des industries pétrochimiques (Enip) exerçant au complexe pétrochimique CP1Z d'Arzew alors que leurs propres collègues de la même entreprise du CP1K de Skikda n'ont pas eu encore ce droit ' C'est étrange mais c'est surtout scandaleux qu'une boîte de la trempe de Sonatrach, qui se veut citoyenne, continue de faire fi des doléances de ses propres travailleurs qui ont pourtant donné le meilleur d'eux-mêmes à leur entreprise. Pour en revenir aux «souffrances» des retraités de l'Enip de Skikda, elles ne durent malheureusement pas d'aujourd'hui. Ce carrousel de l'absurde a débuté au mois de mars 2007 quand il avait été décidé d'accorder des primes d'intéressement à tous les travailleurs des hydrocarbures.
La même année, la Cnas de Skikda avait mis en demeure l'Enip la sommant de verser les cotisations des retraités pour pouvoir leur accorder le droit à cette prime. Ca restera sans suite alors que les retraités d'Arzew ont fini par empocher leur prime, une année plus tard, c'est-à-dire en 2008. Inquiétés par cette «étrangeté », les retraités de Skikda, sous l'égide de leur association décident de saisir la DG de la Cnas qui leur répond, noir sur blanc qu'ils étaient dans leur droit. Seulement ce droit, ils ne le voyaient pas venir. Après une longue attente, les retraités optent alors pour le durcissement en tenant un sit-in devant le siège de la Cnas pour exiger à ce qu'on leur verse leur prime.
A titre d'apaisement, une réunion est alors vite tenue au siège de la Cnas, rassemblant le DG de l'agence Cnas de Skikda, les membres de l'association des retraités et le DG de l'Enip himself. Ce dernier s'engagera alors, selon le PV de cette réunion, à « verser la somme complète aux caisses de la Cnas pour êtres attribués aux retraités dans un délai d'un mois ». Il n'en sera rien, chose qui pousse la Cnas à ester l'Enip en justice. Cette dernière tentera un appel mais se verra débouter. Et ensuite ' Ensuite les malheurs des retraités de l'Enip ne feront que se prolonger. En 2013, ils intentent une action en justice contre l'Enip et un jugement est alors rendu en leur faveur. Ils crient victoire, mais pas pour longtemps car l'Enip s'entête et refuse de communiquer à la Cnas la liste de ses travailleurs concernés par cette prime.
La Cnas entre en jeu et met en demeure l'Enip la sommant de verser plus de 2 milliards de centimes, un montant décidé à la base du personnel de l'année 2000 puisque l'Enip refuse de communiquer l'effectif des travailleurs concernés. La mise en demeure accordait un délai de 30 jours à l'Enip pour assumer ses responsabilités mais ce délai est déjà passé et la situation perdure. Selon le président de l'association des retraités de l'Enip de Skikda, la seule solution vers laquelle s'achemine ce conflit sera de bloquer les deux comptes d'exploitation de l'Enip, chose qui risque d'engendrer un autre conflit car elle privera les travailleurs actuels de cette société de leurs salaires. C'est malheureux mais, chez nous, c'est connu, ce sont toujours les travailleurs qui payent les erreurs de gestion de leurs responsables.


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