Algérie

Les retraités, entre satisfecit de l'Ugta et réalité du terrain



Les retraités, entre satisfecit de l'Ugta et réalité du terrain
Dans le document récapitulatif de l'Union générale des travailleurs algériens, il ressort que, théoriquement, cette frange de la société a connu des augmentations «conséquentes» depuis une dizaine d'années. Jugeons-en : «Revalorisations annuelles des pensions et allocations de retraites qui ont permis une augmentation globale des pensions de l'ordre de 55% durant la période 2000-2010. En 2011, le taux de revalorisation a été fixé à 10%. Cette dernière revalorisation a concerné 2 019 848 retraités bénéficiaires pour un impact financier global de l'ordre de 23 milliards de dinars à la charge de la Caisse nationale des retraites», rappelle le document de la Centrale syndicale.
L'Union générale des travailleurs algériens rappelle également les mesures prises lors de l'année précédente et le début de l'année en cours. Il s'agit du «Relèvement du seuil de la pension minimum (75% du Snmg), suite aux relèvements du Snmg, dont la dernière augmentation à 18 000 DA qui prend effet à compter du 1er janvier 2012. Et du relèvement du montant minimum de la pension à 15 000 DA, et revalorisation des pensions et allocations de retraite selon un taux dégressif variant entre 30% et 15%, selon le montant de la pension et de l'allocation de retraite, à compter du 1er janvier 2012, mesure exceptionnelle, sur le budget de l'Etat».«Ces mesures répondent aux attentes des retraités et de la Fédération nationale des retraités, et ce dont l'Ugta remercie vivement le président de la République pour toute l'attention qu'il porte à ceux qui ont consacré leur vie à servir la nation», a commenté la Centrale syndicale dans son document.Pourtant, la réalité du terrain est tout autre. Ces augmentations, comme celles des autres corps de fonctionnaires, sont vite rattrapées par une inflation galopante qui ne laisse aucune chance aux retraités. Des retraités de la wilaya de Béjaïa ont organisé, la fin de la semaine dernière, une journée de protestation sous le slogan, «couffin vide». Une manière pour eux de rappeler la situation désastreuse que vit une majorité d'entre eux. D'autant que beaucoup d'entre ces retraités sont obligés de prendre en charge d'autres membres de leurs familles, notamment les jeunes chômeurs. Une situation des plus difficiles dans un pays où le chômage atteint des chiffres faramineux, notamment parmi les jeunes. Une catégorie que de vieux retraités sont parfois obligés d'aider. Comble de l'ironie, lorsqu'on sait que ce sont normalement les jeunes qui cotisent pour pouvoir payer les retraites de leurs aînés.
A. B.




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