Algérie

Les retraités de Constantine exigent le départ de Sidi Saïd RéAGISSANT AUX RéSULTATS DE LA DERNIèRE TRIPARTITE


Les retraités de Constantine exigent le départ de Sidi Saïd                                    RéAGISSANT AUX RéSULTATS DE LA DERNIèRE TRIPARTITE
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
Le Secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, est traité de «menteur» et invité à «dégager», sinon il sera l'objet d'une inéluctable «motion de défiance». Ce sont entre autres les forts propos émis, au cours de la journée de lundi dernier au sein de la maison des syndicats Abdelhak Benhamouda, par l'ensemble des retraités de Constantine présents à l'assemblée générale tenue à l'appel de la commission de préparation du congrès de wilaya. La Caisse nationale de retraite (CNR) et celle des assurances sociales (Cnas) ont tenu à anticiper sur un potentiel embrasement de la situation en dépêchant des représentants dont un cadre de l'administration (CNR), un médecin conseil et un responsable de cellule d'écoute (Cnas), considérant sans doute que les centaines de retraités présents à la rencontre allaient soit poser le problème de leur prise en charge médicale et pour cause leur état physique ou sans doute pour ces mêmes représentants canaliser le débat précisément dans cette voie afin de jouer les pompiers parfaits d'autant plus qu'une forte mobilisation policière était remarquable aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur des locaux de la maison des syndicats. Ils n'arriveront pas à convaincre les intervenants d'autant plus que les réponses aux questions posées ne tenaient pas la route pour la simple raison que si les institutions publiques évoquées disposent de textes assez forts en matière de protection sociale, leur application sur le terrain est des plus anachroniques. La situation est plus qu'imagée par un retraité qui affirmera avoir passé des examens qui lui auraient coûté près de 25 000 dinars versés cash pour 110 dinars de remboursement effectué par la Cnas. Cherchez l'erreur. Le décalage se situe également ailleurs comme le conventionnement par la Cnas d'une quinzaine de médecins dont deux spécialistes répartis sur l'ensemble de la wilaya pour 80 000 retraités. Paradoxalement, il semble quand même difficile d'expliquer les spécialités retenues par la Cnas : Gynécologie et psychiatrie. Il fallait vraiment y penser et le faire pour une population qui a très peu de chances de procréer encore mais certainement plus (de chances) de se gaver d'antidépresseurs. Quoi qu'il en soit, dans une houle indescriptible, ce n'est pas sans grande difficulté que A. Rabrab, le président de la commission de wilaya arrivera à se faire entendre et obtenir par vote à main levée et à l'unanimité l'adhésion à une résolution dont les grandes lignes sont la tenue d'un sit-in devant le siège de la CNR mardi prochain, un démarchage auprès des wilaya de l'est du pays afin de constituer un front uni et ce faisant du choix d'une stratégie globale pour porter la voix jusqu'à la centrale syndicale et surtout «remuer ses locataires». En marge des travaux de l'assemblée générale, A. Rabrab tiendra à souligner «l'obstination de M. Bouchakour, l'ancien secrétaire du bureau de wilaya qui garde par devers sa personne les clés des locaux où sont contenues tous les documents et archives concernant les retraités. Ce qui a pour nature de compliquer l'amorce d'actions, organiser, réactualiser les fichiers, engager des activités à l'endroit des adhérents, faire et obtenir un fidèle recensement également. Même si selon les statistiques, dont nous disposons approximativement, ils seraient au nombre de 80 000. Nous affirmons, en ce qui nous concerne, avoir enregistré en l'espace de deux mois plus de 1 000 adhérents en sus des 4000 déjà recensés». Notre interlocuteur, battant en brèche les déclarations faites par un représentant de la DG de la Cnas sur les ondes de la radio Chaîne 3, réfutera toute interaction d'un SNMG à 18 000 dinars sur les pensions n'atteignant pas ce seuil. Quant à l'annonce faite à cor et à cris par le ministère du travail quant à la mise en place d'une commission de réflexion sur les voies et procédures d'augmentation des retraites, A. Rabrab fera part de son étonnement «Pourquoi une nouvelle commission alors que des travaux de longue haleine ont déjà été faits et, comble de l'ironie, remis à l'aréopage constituant la tripartite. Le document, dont nous détenons une copie, est un véritable vade-mecum. En fait, l'idée de la commission évoquée n'est, entre autres, qu'une voie de garage».
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