Algérie

Les résultats seront connus en juillet Réajustement de la réforme du système éducatif


Les résultats seront connus en juillet Réajustement de la réforme du système éducatif
Le ministre de l'Education nationale indique que 400 propositions ont été retenues à l'issue des consultations lancées en février dernier.
Les consultations autour de l'évaluation de la réforme de l'éducation semblent avoir été fructueuses. Ce sont ainsi quelque 400 propositions qui ont été «récoltées» à la suite de cette opération, a affirmé Abdelatif Baba Ahmed, ministre de l'Education nationale, hier, lors de l'émission «Niqach el Ousbou», sur les ondes de la Chaîne I. «Nous avons donné la possibilité à tout le monde de s'exprimer et de donner son avis, selon un échéancier qui est allé de l'échelle locale, régionale puis enfin nationale», a expliqué le ministre. «Toutes les propositions ont été rassemblées le 11 avril dernier. Elles seront regroupées et articulées autour de quatre grands axes.
Chacun de ces volets sera minutieusement étudié par une commission composée de professionnels, d'inspecteurs, d'universitaires, de professeurs à la retraite et même d'experts et pédagogues étrangers. Ils se prononceront sur la recevabilité des propositions et sur la pertinence d'une éventuelle application», a-t-il poursuivi.
Ces quatre axes de travail sont les programmes et les méthodes, la modernisation de l'administration, la formation des formateurs ainsi que la modernisation des établissements. Et il faudra attendre le mois de juillet prochain pour connaître le résultat de ces consultations. «Un quelconque changement sera annoncé au mois de juillet afin d'être effectif à la rentrée scolaire prochaine», avance le ministre. Seulement, aucun bouleversement fondamental ne sera, semble-t-il, enregistré. «Tout cela ne touchera pas l'essence même du système scolaire. Il est juste à prévoir de légères améliorations aux programmes qui n'affecteront globalement pas les élèves», tempère M. Baba Ahmed.
Des mesures «coercitives» pour les cours de soutien
Au cours de son intervention, M. Baba Ahmed a insisté longuement sur la «responsabilité» des professeurs, à quelques semaines de l'examen du baccalauréat. «Je demande personnellement aux enseignants de considérer leurs élèves comme leurs propres enfants», a-t-il appelé. «Les professeurs doivent faire du bien et de la réussite des étudiants leur priorité.» Tandis que les révisions battent leur plein, les classes des lycées sont délaissées au profit des cours «parallèles». «Ces cours de soutien sont un risque pour les élèves, car certains n'en ont pas les moyens. D'autant plus lorsque l'on voit que les enseignants ne fournissent aucun effort en classe, car ils se consacrent à ces leçons particulières», dénonce-t-il.
«Nous réfléchissons à des solutions coercitives à même de mettre un terme à ce phénomène qui dessert le système scolaire», annonce d'ailleurs le ministre. Pour ce qui est du fameux «aâtaba» (seuil des cours) qui, cette année, a été arrêté au 2 mai, M. Baba Ahmed estime qu'il est préférable qu'à l'avenir cette pratique soit abandonnée. «Ce seuil a un impact négatif sur les connaissances acquises par les élèves, qui arrivent à l'université avec beaucoup de lacunes», a-t-il expliqué. Lors de cette session 2013 du baccalauréat, les candidats bénéficieront de trente minutes supplémentaires afin de plancher sur l'un des deux sujets au choix.
Pour ce qui est des négociations avec les syndicats, qui menacent de recourir à une énième grève, le ministre s'est voulu rassurant : «Nous avons prévu de rencontrer, à partir de samedi, l'ensemble des syndicats agréés afin de résoudre les différends sans porter préjudices aux élèves.»
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