Les mauvais résultats enregistrés dans le cycle secondaire, concernant certaines matières dites essentielles, s'expliquerait en partie, selon les responsables de l'éducation, par l'impact de la pandémie de Covid-19.Le centre d'orientation scolaire et professionnelle de la wilaya de Sétif a clôturé, en fin de semaine dernière, une série de conférences consacrées essentiellement à la lecture des résultats du premier trimestre. Les réunions qui ont été tenues tout au long de la semaine passée, en étroite collaboration avec les inspecteurs des trois paliers de l'enseignement (primaire, moyen et secondaire), ainsi que des chefs d'établissement se sont déroulées à travers la wilaya. Ont pris part aussi aux journées d'étude qui ont été ponctuées d'une participation massive, constructive et pédagogique, les conseillers à l'orientation et à la guidance scolaire relevant du centre de Sétif. Les participants ont mis le focus, notamment sur les matières essentielles, dont la langue arabe, les mathématiques et la langue française dans les trois cycles, et la philosophie et la physique, dans le cycle secondaire.
"Lors de la lecture des résultats, nous avons relevé que les résultats sont acceptables dans le cycle primaire, très bons dans le cycle moyen et insatisfaisants dans le secondaire, notamment pour certaines matières, dont les mathématiques, la langue française, la physique et la philosophie", nous dira Mme Farida Boussouf, directrice du centre d'orientation scolaire et professionnelle de Sétif. Et de préciser : "Le taux moyen de la wilaya a été affecté par ces résultats insatisfaisants enregistrés au secondaire, notamment pour la filière la plus répandue dans ce cycle, à savoir les sciences expérimentales, suivie de la filière lettres et philosophie, ainsi que les spécialités gestion et économie, dont les résultats étaient médiocres. Notre souci est d'y remédier, afin de préserver le rang de notre wilaya en matière de résultats dans cet examen."
Il est à noter que les analyseurs des résultats se sont posés plusieurs questions relatives aux causes de la baisse des niveaux. Cette dernière serait, selon certains d'entre eux, due à la scolarité perturbée par la pandémie de la Covid-19. En effet, plusieurs inspecteurs du secondaire n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère, pointant du doigt les circonstances exceptionnelles dans lesquelles sont scolarisés les élèves depuis le début de la pandémie en 2020. Ils ont essayé de justifier la suppression de certaines leçons, voire de certains projets et principaux axes, essentiels pour la construction de nouveaux apprentissages, notamment pour les classes de terminale, cependant d'autres pédagogues voient que cette hypothèse ne tient pas la route. Ils ont évoqué les résultats acceptables dans le cycle moyen.
Selon la directrice du COSP, les inquiétudes des encadreurs sont légitimes et puisées d'un constat pédagogique sur le terrain. Cependant, elles doivent être étudiées davantage et feront l'objet d'un suivi rigoureux dans les prochains mois. Un rapport sera, selon notre interlocutrice, soumis à l'inspection générale du ministère de l'Education nationale. Par ailleurs, des recommandations ont été dégagées des débats houleux et constructifs qui ont ponctué les travaux des différentes rencontres. Un projet pédagogique sera ainsi soumis aux participants, pour enrichissement, afin d'améliorer les résultats durant ce qui reste de l'année scolaire en cours.
FAOUZI SENOUSSAOUI
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Posté Le : 24/01/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Faouzi SENOUSSAOUI
Source : www.liberte-algerie.com