Algérie

Les résultats dévoilés à partir d'aujourd'hui



Les résultats dévoilés à partir d'aujourd'hui

C'est aujourd'hui que les résultats de l'examen du baccalauréat (session juin 2015) commencent à être donnés. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, est restée sur la brèche jusqu'au dernier moment pour faire face aux multiples tentatives de déstabilisation visant cet examenHier, elle a démenti les rumeurs portant sur le taux de réussite. Elle confirmait en même temps que les résultats officiels seraient mis en ligne le 10, voire le 9 juillet et que seule cette annonce officielle des résultats permettrait de connaître le taux réel de réussite ainsi que les filières en tête de liste. Les épreuves elles-mêmes ont été émaillées par des tentatives de fraude et des erreurs dans les sujets de certaines matières. La ministre de l'Education nationale avait riposté en faisant savoir que des mesures «coercitives» seront prises à partir de l'année prochaine pour faire face à la fraude qui utilise les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Elle a également récusé les rumeurs de fuites de sujets. Elle a pris au sérieux les cas de tentatives de fraude enregistrés dans certains centres d'examen, les classant dans le registre de la cybercriminalité. Un symposium national de l'éducation est prévu du 24 au 26 juillet au Club des Pins, durant lequel seront abordés principalement les procédés pour améliorer les examens et préparer les questions pour éviter la survenue d'erreurs comme cela s'est produit cette année. L'an dernier, Nouria Benghebrit avait pris le train en marche pour organiser son premier examen du bac (session 2014). Il n'y avait pas eu de problème à la différence de la session 2015 qui a été précédée d'une montagne de difficultés que Nouria Benghabrit a dû surmonter. Elle avait lancé l'année scolaire 2014-2015 à Ghardaïa, n'hésitant pas à aller à la rencontre d'un lieu plein de défis pour le système éducatif algérien qu'elle a, de toutes les façons, affronté pour en venir à bout, pas seulement dans cette région symbole mais à travers tout le territoire national. Le thème du premier cours était chargé de symboles: «Education et citoyenneté pour renforcer l'unité de la nation et de la patrie». Le plus grand défi, pour elle, était de mettre l'année scolaire sous le sceau du dialogue et la concertation. C'est ce qu'elle avait promis aux syndicats, mais dans le cadre de la loi, avait-elle insisté aussi. Mais cela n'a pas empêché l'année de connaître les perturbations provoquées par des grèves motivées par une longue liste de revendications. Le mouvement de grève avait mis en péril, là où il avait été suivi, les examens de fin d'année, comme le bac et le BEM. Dans l'épreuve de force qui l'a opposée aux grévistes, la ministre a fait tout pour éviter que ce mouvement compromette l'avenir des élèves scolarisés en classes d'examen. On se rappelle qu'elle avait décidé de reporter la mise en application de la fiche d'évaluation continue des élèves de la 3eme année secondaire, et qu'elle avait envisagé que les examens du 2e trimestre pour les classes de terminale soient annulées en raison de la grève. Les directeurs de lycées, les inspecteurs et les directeurs de l'éducation de wilaya avaient été appelés à se mobiliser et à faire face aux problèmes créés par la grève des enseignants. «Carte blanche» avait été donnée aux responsables pédagogiques des établissements touchés par la grève pour «réaménager, réguler le rythme et la progression des apprentissages». On se souvient du support (CD) élaboré pour les élèves des terminales et des cours télévisuels. Dès le début du mouvement, il n'était pas question pour Nouria Benghebrit d'accepter la fatalité de l'année blanche. L'année blanche a été frôlée de peu. Les candidats aux examens ont été contraints aux cours de soutien non seulement à cause des journées sans enseignement mais aussi parce que les cours dispensés en classe ont «péché» parfois par «indigence». La ministre a parlé d'une charte de déontologie qui devrait faciliter une gestion «participative» du secteur, facilitée par une bonne communication, le but commun étant d'améliorer les performances du système éducatif. Quant aux candidats (853.780 à travers l'ensemble du territoire national) qui connaîtront leur sort aujourd'hui, instruits par l'expérience des promotions précédentes, ils savaient avant l'examen qu'il ne suffisait pas d'avoir le bac, mais qu'il fallait réussir avec une note permettant de faire des études supérieures qui débouchent sur un emploi.




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