Les restrictions aux crédits de consommation donnent "leurs fruits" (Banque Centrale de Tunisie)

Sans l'interdire comme ce fut le cas en Algérie en 2009, la Banque centrale de Tunisie a énoncé en octobre un cadrage, dans un sens restrictif, des crédits de consommation accordés par les banques aux particuliers. Les mesures prises qui avaient suscité un certain émoi commencent « à donner leur fruit » affirme l'institut d'émission.
"Les mesures restrictives en matière d'octroi des crédits de consommation décidées début octobre dernier, commencent à donner leurs fruits même si elles demeurent conjoncturelles" a déclaré mercredi, le gouverneur de la Banque centrale Chedly Ayari. Il a rappelé que lesdites mesures avaient pour but de préserver les réserves en devises de la Tunisie en attendant leur renforcement par un crédit japonais de 900 millions de dinars. La baisse des réserves en devises due à un accroissement des importations a entrainé la prise de ces mesures qui, selon le gouverneur sont limitées dans le temps. Et de fait, les réserves de change couvraient 94 jours d'importations seulement en octobre 2012 contre 147 jours à la fin 2010. La circulaire de la BCT, datée du 4 octobre 2012, comportait des mesures restrictives à l'octroi des crédits de consommation. Dans cette circulaire, la BCT rappelait que le Crédit à la consommation est destiné à financer l'acquisition, par les particuliers, de biens de consommation durable ainsi que des dépenses d'aménagement et/ou courantes. Elle énonçait que le délai de remboursement ne doit pas excéder trois ans. Les exceptions portent sur l'achat d'équipements ou de produits dans le cadre de programmes nationaux (PC familial, chauffe-eau solaire) dont la durée de remboursement est fixée à 5 ans. Pour l'acquisition de voitures, le délai peut aller jusqu'à 7 ans mais le montant du crédit ne doit pas dépasser 60% de la valeur de la voiture. Pour les voitures 4cv, cela peut aller jusqu'à 80%. Ces mesures avaient suscité quelques réserves chez certains experts en estimant que les restrictions risquaient d'affecter une machine économique tiré essentiellement par la consommation.
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