Algérie

Les ressortissants des pays du Maghreb absents du top 5 des commerçants étrangers en Algérie



Les ressortissants des pays du Maghreb absents du top 5 des commerçants étrangers en Algérie
Les Français restent les étrangers les plus nombreux à exercer le métier de commerçant en Algérie. A l'inverse, les ressortissants des pays maghrébins restent absents de ce top 5. Cette tendance semble confirmer que le commerce entre Maghrébins est d'ailleurs lié à l'informel. Selon un responsable du centre national du commerce, les Français sont talonnés par les Chinois, dont la percée connait un ralentissement.
Les ressortissants des pays du Maghreb sont absents du top 5 des étrangers exerçant le métier de commerçant en Algérie. Selon M. Hadi Bakir, directeur du registre de commerce au Centre national de Commerce, les Français sont les plus nombreux à exercer comme commerçant en Algérie. Ils sont 1.800. Viennent ensuite les ressortissants de Syrie, de Chine, d'Egypte et de Turquie.
Au cours d'une émission de radio, M. Hadi Bakir a affirmé que 9.100 commerçants étrangers recensés exerçaient en Algérie en 2012, soit une augmentation de 12% par rapport à 2011. Un peu plus de 7.000 sont des entreprises, soit près de 80%. Les procédures pour l'obtention du registre de commerce ont été sensiblement allégées, a-t-il dit, précisant que seules deux catégories de commerçants sont désormais soumises à l'obligation de renouveler leur registre, les importateurs et ceux les étrangers exerçant un commerce de détail.
Au total, l'Algérie comptait 35.000 importateurs, a indiqué M. Bakir. 17.000 d'entre eux ont fait les procédures nécessaires pour renouveler leur registre de commerce, alors que 13.000 autres n'ont pas engagé de procédure. D'ores et déjà, 2.400 d'entre eux ont été rayés des listes, alors que 5.000 nouveaux importateurs ont entamé leur activité.
Cette action d'assainissement du registre de commerce a été entamée en aout 2011, à la suite d'une série de scandales liés à l'utilisation frauduleuse de registres de commerce. Elle a duré jusqu'à décembre 2012. L'objectif était de mieux recenser les acteurs du marché. Les importations algériennes ont atteint près de 45 milliards de dollars en 2012, en léger recul par rapport à 2011.
Maitriser le marché
Parmi les importateurs, on note une nette prédominance des personnes morales. Sur 35.000 importateurs, 23.200 étaient des sociétés d'importation, a indiqué M. Bakir, qui a précisé que certaines restrictions seront bientôt levées à la faveur d'une révision du code de commerce. Il a ainsi cité les interdictions d'exercer le métier de commerçant concernant certaines personnes condamnées par la justice. Elles concernaient 15 types de délits ou d'infractions. Leur nombre sera ramené à quatre.
D'autre part, M. Bakir a indiqué que le Conseil National de la Concurrence, qui sera installé mardi prochain, sera chargé de suivre l'évolution du marché et des transactions. Il pourra intervenir pour rétablir l'équilibre du marché, a-t-il dit. L'observatoire présentera un rapport de conjoncture, ainsi que des analyses qui seront élaborées par des spécialistes du domaine.
La réhabilitation du Conseil National de la Concurrence, mise en veilleuse depuis onze ans, vise à mieux contrôler le marché en Algérie, où des dysfonctionnements récurrents provoquent des pénuries, alors que le gouvernement veut faciliter autant que possible les procédures pour stabiliser les prix et alimenter le marché, et garantir la paix sociale.
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