Le siège de l'APNLa cérémonie a surtout valu par les déclarations des personnalités représentant le FLN qui y ont pris part.La cérémonie que la présidence de l'APN a organisée dans la matinée d'hier, au siège de la première chambre du Parlement algérien, pour célébrer le 1er Novembre, a surtout valu par les déclarations des personnalités représentant le FLN qui y ont pris part; le président de l'APN et son secrétaire général. Celle de Larbi Ould Khelifa, non pas pour avoir souligné les bienfaits de la Réconciliation nationale dans le retour à la stabilité que connaît l'Algérie, mais principalement, pour les propos sibyllins qu'il a tenus quant à «son espoir de la voir renforcée»; le caractère sibyllin de ces propos résidant dans le fait qu'il n'a pas jugé bon de clarifier sa pensée. Ni dans la suite de sa déclaration, ni à sa fin.Ce qui n'a pas manqué de susciter moult interrogations parmi les présents. Interrogé par nos soins à ce propos, Seddik Chihab, porte-parole du RND, qui a pris part à la cérémonie précitée, nous a déclaré, non sans prendre le soin de nous préciser que cela ne constitue aucunement un quelconque commentaire sur les propos du président de l'APN, que pour son parti «la Réconciliation nationale émane de la volonté du peuple qui s'est clairement exprimé dessus lors d'un référendum populaire. Et que, de ce fait, il demande le strict respect des dispositions de la Charte la concernant».Et d'ajouter, dans le clair souci de préciser davantage sa position et, partant, celle de son parti, sur le sujet: «Le RND rejette toute tentative de réhabilitation des personnes que la Charte en question a exclues du champ politique.» Une précision tranchée qu'il a toutefois pris le soin de nuancer en déclarant que son parti ne s'opposera pas à ce que «la Réconciliation nationale, par la mise en exergue de ses aspects culturel, civilisationnel et social, soit le socle d'un projet de société à concrétiser».L'espoir de Larbi Ould Khelifa de voir le processus de Réconciliation nationale davantage renforcé et la ferme insistance de Seddik Chihab à voir les dispositions de la Charte le concernant strictement respectées, et ce, même si le second a pris le soin de préciser que ses propos ne constituent aucunement un commentaire de ceux du premier - annoncent-ils un approfondissement de la cassure entre les deux partis du pouvoir' Nombre de présents à la cérémonie d'hier ne sont pas loin de le penser.Surtout qu'Amar Saâdani, très sollicité par la presse en cette occasion, a rappelé que «son initiative pour la constitution d'un large front de soutien au président de la République doit impérativement être ouverte sur la société civile». Dans la foulée, il a déclaré que le FLN «allait prendre contact avec tous les partis susceptibles d'y être intéressés et ce, qu'ils soient de l'opposition ou du camp des soutiens au président de la République».Une clarté dans les propos, qu'il n'a pas eue, toutefois, quand il s'est agi de répondre à une question sur un des sujets politiques d'actualité, la révision de la Constitution, à savoir: «Seul Dieu et le président de la République savent quand elle aura lieu», a-t-il répondu, en effet, à la consoeur qui l'a interrogé sur le sujet. Pour en rester avec les questions qui font l'actualité, Saâdani a eu, également, à se prononcer sur la possibilité qu'il y ait une élection présidentielle anticipée et sur les prochaines sénatoriales.Concernant la première, il a précisé, non sans user d'un ton quelque peu sarcastique, que «l'Algérie étant un pays démocratique, tous ceux qui veulent cela doivent s'armer de patience et attendre l'année 2019». Quant aux secondes, il a confirmé «la tenue de primaires au sein de sa formation pour dégager les candidats qui la représenteront».Cérémonie du 1er Novembre oblige, le secrétaire général du FLN a eu à répondre à des questions sur les relations entre notre pays et l'ancienne puissance coloniale. Partant du fait avéré que les relations historiques entre l'Algérie et la France ont été des relations «sombres», Amar Saâdani a expressément demandé à celle-ci «de reconnaître ses crimes en Algérie».S'agissant de la volonté, exprimée dernièrement par une association «les représentant, des pieds-noirs» de revenir en Algérie pour s'y réinstaller, il a déclaré que cela est «du ressort exclusif de l'Etat». Une prudence qui tranche avec son pressant appel à ce dernier «à inculquer aux jeunes générations, à travers l'école, les leçons de la Révolution du 1er Novembre». Et ce, non sans s'exclamer que «l'Algérie restera novembriste à jamais».C'est, à l'évidence, un souci largement partagé par le président de l'APN et le ministre des Moudjahidine: Larbi Ould Khelifa, en appelant à «la création d'une académie dédiée à l'écriture de l'histoire de la lutte de Libération nationale et du Mouvement national, qui sera ouverte aux écrivains et aux historiens». Et Tayeb Zitouni, en s'engageant, en tant que ministre, «à continuer à oeuvrer inlassablement à la protection des acquis et des réalisations» de ladite Révolution...Pour en revenir à la cérémonie d'hier, elle a consisté en une exposition de livres et de photos sur la guerre de Libération nationale et la période coloniale, et en la projection du film «Serkadji» sur les conditions de détention des militants de la cause nationale durant la guerre en question.
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Posté Le : 28/10/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mourad BENDRIS
Source : www.lexpressiondz.com