Algérie

Les responsables donnent le mauvais exemple



Les responsables donnent le mauvais exemple
Pratiques ? Si les citoyens ont du mal à faire confiance à tout ce qui est algérien, c'est en partie à cause du comportement de certains de nos responsables, qui préfèrent s'adresser à l'étranger dès qu'il s'agit de soigner une angine ou d'acheter une chemise.On a beau construire des écoles, des universités, des hôpitaux, des usines, certains de nos gouvernants continuent à fréquenter les hôpitaux français, à scolariser leurs enfants à Londres ou à Genève et à faire leurs emplettes à Paris. C'est à croire qu'on n'a aucune infrastructure chez nous : ni hôpital, ni école, ni université, ni usine ! S'il faut reconnaître que certaines maladies nécessitent des soins à l'étranger, il est tout de même aberrant de voir ces responsables se déplacer jusqu'à Paris pour faire un bilan de santé qui peut être effectué dans n'importe quel établissement du pays.Certes, les universités françaises dispensent un enseignement de qualité. Mais les nôtres ne sont pas aussi nulles qu'on essaye de nous le faire croire. La preuve en est que les étudiants algériens qui poursuivent leurs études dans l'Hexagone s'en sortent pas mal. Ils arrivent même à se distinguer dans certaines filières. Il est vrai aussi que des produits de qualité sortent des usines européennes. Mais nos entreprises aussi savent produire qualitativement même si elles n'ont pas toujours bonne presse. En privilégiant l'étranger dès qu'il s'agit de se soigner, de s'habiller ou de scolariser leurs enfants, certains de nos responsables discréditent tout ce qui est algérien.Inconsciemment, les citoyens s'adonnent aux mêmes pratiques dès qu'ils en ont les moyens. Qu'on le veuille ou pas, financer les études de sa progéniture en Europe est devenu, de nos jours, un signe de réussite sociale. Il arrive que des parents qui ne sont pas forcément aisés se privent de tout ou s'endettent carrément afin de permettre à leurs enfants de concrétiser ce «rêve». Le comble dans toute cette histoire est que quelques-uns parmi ceux qui dénoncent ce genre de comportements ne se gênent pas pour les adopter dès que l'occasion se présente à eux. «Fais ce que je dis, ne fais pas ce que je fais», dit le proverbe. De toute évidence, ce qui est certain, c'est que tant que nos responsables ne donnent pas l'exemple en valorisant tout ce qui est algérien, il ne faudra pas s'attendre à ce que les Algériens cessent de penser que tout ce qui vient de l'étranger est meilleur. A bon entendeur...




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