Algérie

Les responsables de l'Anbt rassurent



Les responsables de l'Anbt rassurent
Une panne est survenue le 23 juin dernier à la station de pompage principale du barrage de Beni Haroun, qui dispose de deux méga-pompes de refoulement. L'incident est intervenu après moins d'une année et demie de service. La panne, qui a touché une des pompes de refoulement, appelée G2 dans le jargon du personnel de la station, avait suscité l'inquiétude de la population de l'est du pays quant à l'interruption de l'alimentation en eau potable. Des informations rapportées par la presse faisaient état «d'actes de sabotage».
Sollicitée, l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT), rattachée au ministère des Ressources en eau, récuse et rassure à la fois : «C'est un incident qui pourrait survenir à n'importe quel équipement au niveau de n'importe qu'elle installation. Il n’y a pas eu d'incendie. C'est un problème qui est survenu au niveau du moteur du G2 ayant entraîné un frottement qui a dégagé de la fumée. A part la partie moteur, rien n'a été touché. S'il y avait eu incendie, même les équipements du G1 ne seraient pas épargnés», a expliqué hier Omar Mansar, directeur central à l'ANbt, dans une déclaration à El Watan. Un autre responsable du département des Ressources en eau a déploré que certaines «mauvaises langues» aient colporté des informations «infondées» selon lesquelles il y aurait eu acte de sabotage. Ce qui n’est pas le cas, selon lui. «Il y a eu juste un court-circuit. Maintenant, tout est rentré dans l’ordre», a-t-il confié. M. Mansar a précisé que «les dispositions en prévision de ce genre d'incident sont arrêtées a priori, à savoir l'acquisition d'une pompe de secours».    Après cet incident, la deuxième unité, la pompe de rechange appelée G1 de la station de pompage a été mise en service, a fait savoir notre interlocuteur. Il a estimé que l'incident n'a pas eu «d'impact négatif» sur la distribution et l'alimentation en eau potable des populations des wilayas de Constantine et de Mila. «Le barrage réservoir de Oued Athmania, connecté à celui de Beni Haroun, était maintenu plein constamment. Ce qui donnerait une autonomie de distribution en eau potable pour les régions de Constantine, Chelghoum Laïd et Mila de plus de 6 mois», précise-t-il. Le volume mobilisé du barrage-réservoir de Oued Athmania, alimentant l'axe Constantine-El Khroub ainsi que le sud de la wilaya de Mila, dont la daïra de Chelghoum Laïd, est de 32 millions de mètres cubes pour un taux de remplissage de 90%. Confiée à l’entreprise française Alstom, l'opération de démontage pour réparation et remise en service du G2 est en cours, a ajouté M. Mansar. Depuis 2007, Alstom assure l'exploitation et le suivi de la station de pompage sur une durée de 10 ans. «Tous les frais de réparation et de maintenance incombent à l'entreprise Alstom», souligne-t-il, indiquant que la remise en état de la pompe du groupe 2 peut nécessiter 6 mois, avec une possibilité de revoir à la baisse la durée du délai de prise en charge de l'équipement dégradé. «Ceci est tributaire de certaines dispositions d'ordre technique», confie M. Mansar.
Le volume mobilisé du barrage de Beni Haroun est de 565 millions de mètres cubes avec un taux de remplissage de 63%. Qualifié par Abdelmalek Sellal de plus grand projet algérien depuis l'Indépendance, le système de transfert de Beni Haroun est appelé, à long terme, à alimenter plus de six millions d'Algériens en eau potable et d'irrigation.  
Interrogé par ailleurs sur les informations faisant état de licenciements opérés par Alstom après cet incident, ce responsable a soutenu que ce problème concerne «la cuisine» interne à la société française : «L'entreprise est libre d'employer qui elle veut. On ne peut pas s'ingérer. Peut-être qu'elle a libéré des gens. Mais, une chose est sûre : une entreprise étrangère ne peut en aucun cas recruter des gens qui n’ont pas les qualifications requises.» 


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