Algérie

Les résidents réclament des travaux de rénovation



La dégradation du cadre de vie dans cette cité a mis en rogne ses habitants. Mais c'est surtout le silence des autorités face à leurs revendications qui les irrite le plus.Les résidents de la cité dite 90-Logements de la ville de Draâ El-Mizan, au sud de Tizi Ouzou, ne cessent de réclamer, en vain, la rénovation de leur cité. En dépit de leurs démarches auprès des autorités locales et de l'OPGI, disent-ils, aucune action de réhabilitation n'a été programmée dans leur cité. Ils réclament, entre autres, le bitumage des accès et des cours des immeubles, la réfection de l'étanchéité des logements situés aux derniers étages et l'aménagement de l'aire de jeux et des espaces verts. "Notre cité est la plus ancienne de la ville. Cependant, nous avons remarqué que pratiquement toutes les autres cités ont été rénovées à part la nôtre.
Les façades de nos bâtiments ont perdu leur peinture. Elles n'ont pas été refaites depuis plus de trente ans. L'asphalte de nos cours a disparu depuis très longtemps", dénonce Kamel, un résident de cette cité, ajoutant : "Toutes nos démarches n'ont pas abouti. Chaque autorité jette la balle dans le camp de l'autre." Au problème du délabrement des espaces communs, s'ajoute celui du manque d'eau potable. "Les résidents des derniers étages souffrent des infiltrations d'eau. Les responsables de l'OPGI sont au courant de ce problème, mais ils n'ont pas réagi", dénonce, pour sa part, Farid, un autre résident. "Pourtant, on voit des opérations de ce genre menées dans d'autres cités de la ville.
La nôtre est à l'abandon", s'interroge encore ce jeune volontaire du quartier qui, avec d'autres résidents, essaie tant bien que mal d'améliorer le cadre de vie des habitants du quartier. "Grâce au volontariat, nous avons pu construire des niches à ordures et aménagé deux bornes fontaines et deux petites placettes. Mais nous n'avons pas les moyens de bitumer les cours ou de réfectionner l'étanchéité", dit un autre interlocuteur.
Les résidents interpellent les autorités pour installer des ralentisseurs sur la route qui passe près de leur cité. Selon nos interlocuteurs, de nombreux accidents ont été enregistrés sur cette route fréquentée par des camions de gros tonnage qui évitent de transiter par la route principale souvent encombrée. "Lorsqu'un camion-citerne de la commune de Frikat avait dérapé sur cette route, c'était vraiment la grande panique. S'il était arrivé dans l'une de nos cours, il aurait causé une catastrophe, surtout que beaucoup d'enfants y jouent au ballon faute d'espace adéquat", raconte un dernier intervenant.
Devant tant de manques pour une vie normale et la sourde oreille des autorités, les résidents de cette cité comptent saisir par écrit le wali de Tizi Ouzou, en vue de lui rappeler toutes les démarches qu'ils avaient menées sans aucune satisfaction, à l'exception de l'éclairage public qui, disent-ils, a été amélioré. Nos interlocuteurs ont aussi évoqué les odeurs nauséabondes qui se dégagent des niches à ordures, car les déchets ménagers ne sont pas enlevés quotidiennement. Tout comme les habitants des autres cités, les représentants de ce quartier signalent le manque d'eau potable depuis le début de l'été à cause d'une distribution aléatoire de cette denrée vitale.


O. Ghilès


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