Algérie

Les résidents de la nouvelle cité universitaire en colère



Les résidents de la nouvelle cité universitaire en colère
Les résidents de la nouvelle cité universitaire Moussa Ag Younes ont procédé, récemment, à la fermeture de l'administration en signe de protestation contre les conditions d'hébergement qu'ils qualifient «d'incommodes et de médiocres».Brandissant une banderole où l'on pouvait lire «Sommes-nous des étudiants ou des réfugiés '», «Nous en avons marre d'attendre», «Où est l'Algérie de la dignité '», les protestataires sont unanimes à déclarer que la vie est quasi impossible dans cette résidence qui manque de tout. «Comment est-il possible de vivre dans une cité sans eau et sans sécurité, sachant que les postes électriques ne répondent pas aux normes. Les pavillons, deux ans seulement après leur réception, sont dégradés. La cité est dépourvue de réfectoire. Hormis le petit déjeuner servi dans un local mal aménagé, ils sont contraints de faire 300 mètres de jour comme de nuit pour se rendre à la cité des filles pour dîner ou déjeuner. Cela fait deux ans que ce calvaire dure et que nous prenons notre mal en patience», peste Kaoula Djamel, représentant de l'Union nationale des étudiants algériens (UNEA).Ce n'est pas tout, poursuit-il, puisque la cité ne dispose ni d'infirmerie ni d'ambulance ou d'un standard téléphonique pour alerter les services compétents en cas d'incident fâcheux. «Pour signaler un accident, on va jusqu'au barrage sécuritaire dressé avant le centre universitaire et demander aux policiers en faction de passer le message. Quand il s'agit d'une urgence, ce sont les étudiants, le directeur étant souvent absent, qui font les pompiers. Nous sommes des étudiants et nous méritons un minimum d'égards», déplore-t-il. L'indifférence des responsables concernés a aggravé davantage le problème, selon notre interlocuteur qui se demande «comment peut-on livrer une résidence universitaire qui est toujours en chantier '» Abondant dans le même sens, d'autres résidents ont soulevé l'absence d'infrastructures de loisirs, l'inexistence de médecin et surtout le problème d'hygiène qui fait grandement défaut dans cette cité. La situation dans laquelle se trouvent les sanitaires laisse à désirer, a-t-on constaté de visu.Des étudiants attendent leur bourse depuis? 3 ans !Selon Djamel Kaoula, «nombreux sont les étudiants qui n'ont pas perçu leur bourse depuis 3 ans, voire même plus. Bien qu'ils aient fourni toutes les pièces nécessaires pour la constitution du dossier de bourse, ils n'ont rien reçu jusqu'à présent. On a saisi les services concernés et à chaque fois on nous dit que ce retard est dû au fait qu'on n'a pas déposé nos dossier à temps.» Le problème de transport et des prix exorbitants appliqués par les gérants des foyers préoccupent l'ensemble des comités estudiantins qui appellent le premier responsable du secteur à engager une commission d'enquête et d'inspection quant à la gestion de ces chapitres. «Les prix sont plus chers comparativement aux marges et normes appliquées.Certains produits sont parfois majorés de plus de 50%», souligne un étudiant sans oublier de signaler le calvaire enduré à cause du problème du transport. «Nous attendons le transport deux heures dans les arrêts de bus et sous une chaleur torride. Les transporteurs ne respectent ni les arrêts ni les itinéraires fixés aux termes de la convention signée avec l'ONOU», a-t-il corroboré. Concernant le manque d'infrastructures, le directeur de l'Office des ?uvres universitaires de la wilaya, Khalfellah Saïd, s'en lave les mains et renvoie la balle à la direction du logement et des équipements publics.«La DLEP est à l'origine de tous ces problèmes en raison du retard accusé dans le lancement des infrastructures demandées en dépit des correspondances adressées à qui de droit. L'ONOU ne peut rien faire tant que la cité n'a pas été réceptionnée définitivement. Particulièrement en ce qui concerne la réalisation des structures d'accompagnement, le restaurant, le bloc administratif et la salle de sport polyvalente, entre autres.»Pour ce qui est du transport, M. Khalfellah explique que le problème est dû à la mise en application de la dernière instruction de la tutelle portant sur la résiliation des contrats avec les propriétaires de minibus afin de conclure des marchés avec ceux en possession de bus de plus de 100 places. A la question du retard dans le versement de la bourse, le directeur de l'ONOU de Tamanrasset dément catégoriquement cet état de fait et précise que «les bourses sont versées à temps et parfois même avant les délais».




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