Algérie

Les résidentes protestent contre leurs conditions d'hébergement



Pour dénoncer de nombreuses défaillances jugées déplorables, des dizaines d'étudiantes de la cité universitaire Aïn El-Bey 12, située à l'université de Constantine 3 Salah-Boubnider, ont organisé, dans la soirée de dimanche à lundi, un sit-in devant le foyer de la cité.Elles ont protesté contre le manque d'eau, la mauvaise qualité des repas, l'absence totale d'hygiène et des mesures de protection contre la Covid-19. Une situation qui dure, selon leurs dires, depuis la rentrée universitaire.
Les protestataires ont dénoncé également l'état déplorable de leur cité U qui abrite 2 000 résidentes et exigé des aménagements, notamment en cette saison de grand froid. "La mauvaise gestion du nouveau directeur de la cité, installé depuis plus de 8 mois, est, selon elles, à l'origine de tous les problèmes."
En effet, Amina, étudiante en médecine, résidant depuis deux ans dans cette cité, conteste le manque criant d'eau : "Notre cité n'est approvisionnée en eau potable que pendant deux heures, parfois moins, en 24 heures, et ce, généralement au cours de la journée où toutes les étudiantes sont en cours. Si nous voulons prendre une douche ou faire notre lessive, il faut s'absenter.
L'hygiène dans les toilettes fait cruellement défaut à cause du manque d'eau et de femmes de ménage, ce qui met en danger la santé des résidentes, notamment en ce temps de pandémie.
Des odeurs nauséabondes se dégagent du réfectoire. Les tables sont sales et les restes du dîner sont souvent encore là le lendemain, sans oublier les cafards et les punaises de lit. Les chambres sont insalubres." Les résidentes mettent en cause le travail des femmes de ménage qui, disent-elles, n'est pas sérieusement fait.
La liste des doléances est longue. "Il y a des manques à tous les niveaux", rapporte Khalida, 23 ans, une des protestataires. "Le réseau téléphonique et celui de l'internet sont quasiment inexistants, nous ne pouvons même pas faire nos recherches. Cette université est considérée comme un pôle d'excellence, mais la réalité est tout autre.
Nous avons, à maintes reprises, essayé d'exposer nos doléances au directeur de la cité, mais ce dernier est toujours absent. Tous fuient leurs responsabilités et nous répètent que le problème n'est pas de leur ressort. Protester est le seul moyen de pression que nous avons trouvé", déclarent les étudiantes rencontrées hier sur les lieux.
Ces dernières affirment qu'une délégation composée de dix étudiantes a été désignée pour discuter avec la direction de la cité universitaire. Sur place, nous avons tenté de rencontrer M. Boubiassli, directeur de la cité en question, pour avoir sa version des faits, mais ce dernier était en réunion.

Ines BOUKHALFA


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