Algérie

Les réserves du MSP



Les élections locales prévues ce jeudi auront lieu, et pour la première fois, sans une commission de surveillance de ces élections. La supervision des élections qui devait se faire par les partis politiques, n'aura pas lieu au cours de ces élections locales. C'est ce qu'a affirmé hier Mokri Abderrazak, vice-président du MSP, lors d'une conférence de presse. Le conférencier a affirmé que les partis politiques ne sont pas arrivés à un consensus pour la mise en place d'une commission de surveillance indépendante des partis. «Nous avions saisi l'ensemble des partis mais tout le monde n'a pas adhéré à l'idée. Seul le parti Nahda a répondu favorablement à l'idée de créer une entité indépendante de surveillance des élections, capable de garantir la transparence du scrutin», a-t-il affirmé en précisant que «certains partis ont refusé de constituer une coalition de surveillance des élections en jugeant que l'idée est venue très en retard. D'autres partis n'ont donné aucune suite à notre demande». Le conférencier a affirmé que la classe politique est incapable aujourd'hui d'être solidaire et de constituer un front politique capable de s'imposer sur la scène politique sans être dépendant de l'Etat. Mais, selon Mokri Abderrazak, ce refus ne veut en aucun cas dire que seuls les partis sont responsables de l'absence de cette commission. Le conférencier s'est interrogé: «Pourquoi le ministère de l'Intérieur avait-il décidé de supprimer cette commission sans nous prévenir à l'avance ?». Et d'ajouter que ladite commission avait fait du bon travail lors des dernières élections législatives. Le conférencier a insisté sur le rôle que doit jouer l'Etat pour garantir un scrutin libre et honnête. «La commission de surveillance des élections n'est pas un luxe politique mais une nécessité», dit-il en reconnaissant toutefois «que la non constitution de cette commission par les partis politiques eux-mêmes est une occasion ratée par la classe politique». Et d'ajouter: «Nous avons plusieurs doléances. A qui on va s'adresser dans ces cas ? Et qui sera notre interlocuteur si on décèle des cas de fraude au cours du scrutin ?». Pour sa part, le directeur de la campagne électorale, Naamane Laouar, n'a pas écarté les possibles tentatives de fraude. «Il y a des indices. Cela a commencé par la suppression de la commission de surveillance à deux jours de la campagne électorale et par le refus de certains partis de constituer une alliance de surveillance des élections et par des dépassements au niveau de l'Administration», a-t-il soutenu. Le directeur de campagne du MSP s'interroge pourquoi les résultats de l'opération de révision des listes électorales n'ont pas été rendus publics ni transmis aux partis politiques. «Dans ce cas, on ne pourra jamais fixer avec précision le taux de participation et le taux d'abstention à ce scrutin», a-t-il affirmé. Les dirigeants du MSP ont reconnu que le ministère de l'Intérieur a répondu à 50% de leurs doléances relatives aux dépassements et aux agissements de certains d'administrateurs. «Si le ministère de l'Intérieur n'était pas intervenu pour la résolution de nos problèmes à 50%, on aurait tout simplement boycotté ces élections», a affirmé le directeur de la campagne électorale.


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