Algérie

Les réserves du DG de l'ANCC




Dans une récente sortie médiatique, le directeur général de l'Agence nationale des changements climatiques(ANCC), le professeur Mostefa Kamel Kara, a estimé que l'énorme «projet allemand ne serait pas rentable pour notre pays dans les conditions proposées». S'exprimant lors du forum initié jeudi dernier à  Alger par le site d'informations économiques Algeria Invest, Kamel Kara a déclaré que la technologie proposée par les initiateurs du projet, sous forme de centrales solaires thermique, «est coûteuse et nécessite une maîtrise technologique et une maintenance pointue». Le professeur estime, par ailleurs, qu'en plus des énormes étendues foncières indispensables à  ces centrales thermiques, les besoins en eau pour leur fonctionnement seront énormes, puisqu'il faut, à  titre d'exemple, pas moins de 1,5 million de mètres cubes d'eau par an, pour une tour solaire thermique de 50 mégawatt.
Le directeur général de l'ANCC, qui précise qu'il se cantonne dans une approche scientifique et économique, propose une autre alternative moins coûteuse, ne nécessitant pas d'eau et potentiellement créatrice de milliers d'emplois locaux. Il s'agit de «la tour solaire à  courant aérien ascendant». Une technologie déjà utilisée en Arizona (Etats-Unis) et en Chine et qui permet, souligne le professeur Kara, de produire environ 200 MW d'énergie électrique pour un coût de 600 millions de dollars, dont 80% en dinars pour la consommation d'un million de personnes entre foyers et industrie. Le DG de l'ANCC précise que «les tours à  courant aérien sont conçues à  partir d'une technologie ordinaire qui favorise l'autonomie de gestion». Il serait plus judicieux, souligne-t-il, de «tester les différentes technologies pour en choisir la moins coûteuse et la plus rentable, au lieu d'hypothéquer notre foncier et nos réserves hydriques sans avoir en définitive un réel transfert technologique». Quelle que soit l'option que préconisera l'Algérie, le professeur Kara insiste pour dire qu'il faut «opter tout de suite pour les énergies renouvelables si on veut préserver l'avenir économique du pays». «C'est aujourd'hui qu'il faut commencer si on veut avoir notre indépendance énergétique dans 20 ans, sinon il sera trop tard», affirme Le DG de l'ANCC qui précise qu'avec 10 000 mégawatts de courant aérien, l'Algérie pourrait préparer l'après-pétrole et assurer son avenir énergétique.
 


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