Algérie

Les réserves du CSPA



Les dispositions contenues dans la loi de finances complémentaire 2009 continuent d'alimenter les craintes et réserves des acteurs économiques. Ainsi, le Conseil supérieur du patronat algérien (CSPA), présidé par Saïd Kahoul, a relevé, dans une déclaration rendue publique hier, plusieurs griefs contre ladite loi. « Qu'il s'agisse de la suppression du crédit à la consommation en matière de véhicules, de la présence physique des responsables d'entreprise pour les opérations portuaires et douanières, de l'immobilisation de grandes sommes d'argent au niveau bancaire pour toute transaction commerciale avec obligation du crédit documentaire ou de l'octroi de crédit immobilier sans intérêt qui ne peut en aucune manière profiter à ceux qui en ont besoin, cette batterie de nouvelles mesures, déplore le CSPA, concoctées et justifiées par des raccourcis politiques primaires, nous emmènent à nous interroger sur le sens d'un tel revirement dans la démarche économique préconisée par le chef de l'Etat lors de sa première investiture à la tête du pays ou dans son programme présidentiel ». Tout en les qualifiant « de paradoxales et d'injustifiées », de telles mesures, note l'organisation de Saïd Kahoul, « annihilent de facto l'objectif de l'Etat à asseoir une économie dénuée du dirigisme du passé ». Citant l'exemple du retrait de l'Etat en matière de crédit à la consommation (véhicules ou autres) destiné à l'amélioration du niveau de vie du citoyen, le CSPA juge que cette disposition n'apporte aucunement de solution à l'hémorragie en devises que connaît notre pays. « La source du problème se trouvant ailleurs, connue et identifiée par nos dirigeants et liée à la corruption, le passe-droit et les textes économiques d'un autre âge qu'on rectifie par doses homéopathiques en urgence à chaque situation de blocage ». Le CSPA appelle donc le chef de l'Etat à mettre fin à cette « cacophonie » en redéfinissant clairement les objectifs économiques de l'Etat de manière à rassurer aussi bien l'investisseur que le citoyen et d'éviter par là même une instabilité économique majeure que susciteraient pareilles « décisions irréfléchies ».


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