Algérie

Les réserves de Ould Abbas



Après avoir posé la première pierre pour la construction d'un centre psychopédagogique pour enfants handicapés moteurs à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, le ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté à l'étranger, M. Djamel Ould Abbas, a émis des réserves sur le coût et la durée de réalisation qu'il a estimés exagérés. Cette nouvelle structure sociale, qui coûtera 16,4 milliards de centimes et dont la construction durera 18 mois selon la fiche technique du projet, sera bâtie sur une surface foncière de 10 mille mètres carrés. Le centre est conçu pour accueillir 120 pensionnaires et permettra la création de 80 emplois, dont 60 permanents et 20 contractuels.

 En insistant auprès du wali pour que la durée de réalisation soit écourtée, le ministre souhaitera que la nouvelle structure sociale «soit un centre régional, au sens plein du terme, pour abriter cette catégorie de handicapés qui était vraiment marginalisée». Le représentant du gouvernement profitera de l'opportunité pour annoncer que la décision définitive de création d'un autre centre régional pour autistes, qui sera édifié dans la commune de Didouche-Mourad, vient d'être prise avec le wali. La fiche technique de ce second projet, «dont la région en a grand besoin, précédera ceux qui seront édifiés à Annaba et Alger et sera établie au courant de la semaine, et nous espérons que la pose de la première pierre sera faite au mois de juin prochain», ajoute le ministre.

 Rappelons que le ministre était arrivé le matin à Constantine pour présider à l'ouverture d'une rencontre sur «les intellectuels et la Guerre de Libération» organisée au Centre de formation pour handicapés (CNFPH) par le Club de réflexion et d'initiative de Constantine (CRI), dans le cadre de la commémoration du 52ème anniversaire de la grève des étudiants algériens du 19 Mai 1956.

 Dans le même contexte, celui de la Guerre de Libération nationale, et l'actualité étant propice, les journalistes ont demandé au ministre de s'exprimer sur la polémique déclenchée par le film «Hors-la-loi» de Rachid Bouchareb. Préférant s'exprimer à titre personnel par respect de la réserve gouvernementale que lui confère sa fonction officielle, le Dr. Djamel Ould Abbas a commencé tout d'abord par rendre hommage au cinéaste, avant de déclarer que «certains milieux outre-Méditerranée, que je ne veux pas nommer, veulent manifestement inverser l'histoire. Si on les suit dans leur raisonnement, il ne s'était rien passé en Algérie et ce serait ce pays qui aurait envahi la France, enfumant, bombardant et massacrant sa population. Il faut qu'on comprenne que l'Algérie de papa est morte en 1962 ! En somme, fera remarquer Ould Abbas, le film «Hors-la-loi» n'a fait que rappeler ce qui s'était déroulé en Algérie avant et durant la Guerre de Libération nationale. Cette polémique n'est pas la première et ne sera pas la dernière !», conclut le ministre.




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