Les réserves de change font oublier aux responsables la facture de l'importation

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a instruit, hier, mercredi, son ministre des finances, M. Karim Djoudi, de suivre avec « vigueur » l'application de la politique financière nationale. Le président a, notamment, insisté dans un communiqué qu'il a rendu public, mardi, suite à une réunion d'évaluation consacrée au secteur des finances, sur la nécessité d'assurer un financement adéquat de l'ensemble des projets inscrits dans le cadre du programme quinquennal ».Le président de la République, M. Abdelaziz Belkhadem a appelé le gouvernement dans la première session d'évaluation du travail du gouvernement en 2011 à la nécessité d'animer le marché financier et de mobiliser les épargnes, diversifier les ressources de financement des entreprises économiques ».
Pour ce qui est de l'évaluation consacrée au secteur des finances, on a pu constater que la question de la facture de l'importation qui a dépassé, en premier semestre de 2011, les 20 milliards de dollars et qui est prévue dépasser le seuil de 40 milliards de dollars en fin de l'année, n'a pas été abordée, en dépit de la gravité de la situation. Sachant que le nombre de containers de marchandises importées de l'étranger a augmenté de 7% en 2011, par rapport à l'an dernier.
Les réserves de changes algériennes estimées à près de 200 milliards de dollars ont fait oublier aux autorités de penser aux importations exagérées de l'Algérie qui ont dépassé le seuil autorisé.