Les réserves de change de l'Algérie ont dépassé les 176 milliards de dollars en septembre Selon Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie

Les réserves officielles de change de l'Algérie ont atteint plus de 176 milliards de dollars à fin septembre 2011, a annoncé hier, à Alger, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. «L'encours des réserves de change, or non compris, s'élève à 176,02 milliards de dollars à fin septembre 2011, alors qu'elles étaient à 175,63 milliards de dollars à fin juin dernier», a-t-il indiqué lors d'une communication sur les principales tendances monétaires et financières au cours des neuf premiers mois de 2011, présentée à l'Ecole supérieure de Banque.Les réserves de change de l'Algérie étaient à 162,22 milliards de dollars à fin décembre 2010. Selon le gouverneur de la Banque d'Algérie, le solde global de la balance des paiements, pour les neuf premiers mois de 2011, a atteint 14,70 milliards de dollars contre 9,69 milliards de dollars pour la même période de l'année passée, alimentant l'accumulation des réserves officielles de change. «La position financière extérieure nette de l'Algérie est ainsi consolidée, en situation de recul de la dette extérieure qui s'élève à 4,423 milliards de dollars à fin septembre 2011, contre 5,681 milliards de dollars à fin décembre 2010», a-t-il soutenu. M. Laksaci a relevé, en outre, que la gestion flexible du taux de change par la Banque d'Algérie contribue de manière «effective» à la stabilité financière externe. Par ailleurs, le gouverneur de la Banque d'Algérie a estimé que l'excès de liquidités des banques reste en hausse pour les trois premiers trimestres de 2011. «L'excès de liquidités des banques reste structurel et en hausse pour les neuf premiers mois de l'année 2011, à plus de 247,4 milliards de DA», a-t-il indiqué lors de la présentation d'une communication sur les principales tendances monétaires et financières au cours des neuf premiers mois de 2011. La Banque d'Algérie a continué à résorber l'excès de liquidités par des opérations de reprise à sept jours et trois mois pour un total de 1 100 milliards de DA, a-t-il précisé. «Les banques ont régulièrement placé les montants en sus de l'objectif de constitution des réserves obligatoires en facilité de dépôts rémunérés à 24 heures», a-t-il souligné. Il a fait remarquer qu'à l'exception des mois de février, mai et juillet, le montant total de ces placements en facilité de dépôts rémunérés a excédé l'encours des reprises de liquidités (1 100 milliards de DA) au cours des neuf premiers mois de 2011. En conséquence, a-t-il poursuivi, le montant des réserves libres s'est contracté au premier semestre 2011, tout comme au troisième trimestre 2011, reflétant le caractère effectif de la résorption de l'excès de liquidités par la Banque d'Algérie. Le premier responsable de la Banque d'Algérie a rappelé, en outre, que les banques ne se sont plus financées auprès de la Banque d'Algérie depuis 2001.
K. B. A.