Les réseaux sociaux en ébullition WikiLeaks crée le buzz !

Les frasques de la diplomatie internationale, et surtout américaine, sont ainsi relayées dans toutes les éditions des journaux télévisés du monde entier et à  la une de nombre de journaux papier. Fait logique, le Net n'est évidemment pas épargné par la déferlante WikiLeaks.
Les secrets «fracassants» étaient, depuis l'annonce de cette publication imminente, attendus avec impatience par des millions d'internautes. Et la plupart n'ont pas été déçus. Il est, cependant, vrai que la blogosphère algérienne reste dans l'expectative, les dossiers concernant l'Algérie n'ayant pour l'heure pas encore été publiés.
Quelques informations de l'ordre des relations internationales, particulièrement celles ayant trait au monde arabe, sont bien postées çà et là, sur blogs ou forums. Mais l'on est bien loin de l'ébullition que connaît le web «étranger».
WikiLeaks est ainsi partout. Sur les réseaux sociaux, par exemple. Sur facebook, qui compte des millions d'utilisateurs de par le monde, l'on ne lésine pas sur les articles publiés par les principaux journaux ayant eu accès aux documents. Des dizaines de groupes avec pour thème WikiLeaks ont également été créés. Certains se faisant l'écho des informations rendues publiques, d'autres encourageant ces «pratiques révolutionnaires», et d'autres, «patriotiques», se déclarant hostiles à  ce site, qui «met des vies en danger».
De même, sur Twitter, des millions de tweets, ces statuts que l'on actualise régulièrement, avaient pour référence «wikileaks» ou «cablegate».
Lundi, le nombre de postes avait d'ailleurs dépassé le million de statuts, renvoyant au site lui-même, à  l'un des câbles ou encore à  une reprise commentée sérieusement ou ironiquement. Car les révélations qui semblent le plus intéresser les internautes ne sont pas celles auxquelles l'on aurait pu s'attendre.
Ce sont les révélations les plus croustillantes qui ont fait mouche. Dans toutes les langues, issues de plusieurs pays, ce sont des centaines de postes à  la minute qui ont disséqué les câbles les plus loufoques.
Les Britanniques par exemple n'ont de cesse de se gausser du tableau cavalier dressé du prince Andrew, au cours d'un dîner au Kirghizstan. Les Français, on peut l'imaginer, se gargarisent de ce «Napoléon nu» dépeint par les diplomates US.
Et chacun y va de son petit commentaire. Du plus léger, «US embassies all over the world to be renamed US embarrasies» (les ambassades US de par le monde doivent àªtre rebaptisées les embarrassantes US), au plus grave, «l'hypocrisie et la fourberie des dirigeants mises à  nu».
Et si certains tweets sont franchement hostiles à  «ce travail de sape, de ce qui est normal dans la diplomatie», d'autres applaudissent «ce néo-journalisme, qui revient aux bases de ce métier»
Et l'on s'interroge : «Est-ce que cela aura vraiment un impact sur les relations internationales ' » Puis l'on conclut, en s'amusant : «Une chose est sûre : le prochain G20 sera vraiment crispé.»Â