Les réseaux sociaux à l'origine d'une e-sociologie du Monde arabe (colloque)

Des participants au colloque international sur "les sociologues arabe face aux questions des mutations actuelles", ont affirmé, mercredi à Oran, que les réseaux sociaux jouent un rôle important dans le suivi des mutations sociales engendrant une sociologie électronique (e-sociologie) du Monde arabe.Dans ce cadre, le Dr Ahmed Zayed de l'université du Caire (Egypte) a expliqué, lors d'un point de presse en marge de la deuxième journée de ce colloque, que le web est très fréquenté par les Arabes constituant un nouvel espace d'information sur les mutations sociales.Le conférencier a abordé les mutations qu'a connues l'Egypte durant la révolution et après, affirmant que la sociologie a suivi les mutations vécues dans le monde arabe.Le professeur Samir Brahim Hassan de l'université d'Oman (Jordanie) a souligné que l'évolution rapide de l'espace électronique oblige les sociologues à revoir la fonctionnalité de la sociologie signalant que la révolution informatique et le transfert du savoir a beaucoup changé les concepts, ce qui exige des sociologues d'opérer une mue et une critique des changements qu'a connus le monde arabe et le monde en général.Dans cette optique, le Pr Fatima Hamel de l'université de Sétif a indiqué à l'APS que la société arabe, à l'instar des autres communautés, est passée du réel au virtuel, ce qui engendre de nouvelles approches sociales méritant des études approfondies, arrivant à la conclusion que les réseaux sociaux ont bel et bien servi la sociologie dans le monde arabe.Plusieurs communications ont marqué les travaux de la deuxième journée du colloque abordant, entre autres, "la problématique du changement chez les Palestiniens" par le Pr Mohamed Naim Farhat de Palestine , "les paysans tunisiens et la révolution" par le Pr Mouldi Ahmar de Tunisie et "Introduction à l'étude de l'avenir de la mutation sociale et culturelle dans les pays arabes du Golfe" par le conférencier Samir Ibrahim du Sultanat d'Oman.Cette rencontre, qui sera clôturée jeudi, est initiée par le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d'Oran en collaboration avec l'Université d'Oran et l'Association arabe de sociologie (AAS).