Algérie

Les réseaux « China connexion » sévissent toujours



Les réseaux « China connexion » sévissent toujours
Des trottoirs sont squattés par les étals des vendeurs occasionnels qui exposent leurs produits. La rue Amara-Ali (ex Randon) qui mène vers Djamaâ Lihoud dans la Basse Casbah, en est le parfait exemple. Comment ses produits interdits par la loi se retrouvent-ils aujourd'hui sur le marché et quel est le rôle des services chargés d'en interdire et l'importation et la vente ' Y a-t-il absence de contrôle ' D'où proviennent ces produits 'Aucun trafic au niveau des frontières Les saisies des produits pyrotechniques par les services de la Gendarmerie nationale ont connu, cette année, « un record ». Ainsi, durant les 11 mois de l'année en cours, plus de 2,2 millions d'unités de pétards ont été saisies. « Il s'agit de cartons contenant différents quantités et calibres », a précisé le rapport de la GN. Ces produits sont-ils acheminés à partir des frontières terrestres ' « Non », répond le responsable de la communication de la GN, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud. Pour preuve, aucune saisie de ces produits n'a été effectuée par les GGF (Groupements des gardes frontières). En outre, la majorité des opérations ont été menées dans les grandes villes, loin des régions frontalières, à l'exception des wilayas de Tébessa et El Oued mais pour la « consommation locale », a-t-il précisé. Selon le rapport de la GN, les plus grandes saisies ont été menées dans les wilayas de Sétif, M'Sila, Batna, Skikda, Mila, Annaba et Tébessa, Médéa, Alger, Aïn Defla, Tipasa et Blida. Des quantités ont été également prises à Laghouat et El Oued. « Aucune saisie n'a été signalée au niveau des frontières de Tamanrasset, Tlemcen, Illizi et Adrar », a précisé le rapport, qui a souligné que ces saisies ont été faites suite au contrôle des autocars et des taxis ou lors de la perquisition des dépôts clandestins sur la base de renseignements. Pour les enquêteurs de la GN, il n'existe pas de trafic terrestre de pétards mais plutôt « un trafic maritime ». Selon des enquêtes policières, ces produits sont importés de Chine ou de Thaïlande. Singularité : ils y sont introduits sous une fausse déclaration. Ensuite, ils sont acheminés, en petites quantités, par bus ou taxi, et même par train par des jeunes recrutés ainsi que des routiers afin d'échapper au contrôle des barrages.La Douane face aux fausses déclarationsA la Direction générale des douanes algériennes on affirme que les ports sont « hautement sécurisés ». Un dispositif de contrôle est mis en place durant toute l'année. « La lutte contre la contrebande et toute forme de trafic est permanente. Le dispositif est renforcé à l'approche de la célébration du Mawlid Ennabawi », affirme un cadre de la direction. Durant les neuf mois de l'année en cours, les douaniers ont intercepté cinq conteneurs au niveau des ports contenant 838.000 unités de pétards d'une valeur globale de 134 millions DA. Les mêmes services ont traité, pendant la même période, 75 affaires liées au trafic de pétards. Durant l'année 2013, les douaniers ont traité 166 affaires liées à l'importation illégale de pétards et de feux d'artifice. Ces opérations se sont soldées par la saisie de 493.000 unités de pétards et 2.000 feux d'artifice d'une valeur de 698 millions DA. « Ces produits proviennent généralement de Chine sous une fausse déclaration d'où les difficultés rencontrées dans le contrôle », estime le cadre. L'acquisition d'un nouveau matériel de contrôle ultramoderne ainsi que des scanners sophistiqués a permis la réalisation de ces prises. Les enquêtes ont confirmé l'existence d'un réseau spécialisé dans ce trafic de la Chine vers l'Algérie, via Dubaï, par voie maritime. Selon ces mêmes enquêtes, les produits pyrotechniques saisis au Centre et à l'Est sont importés illégalement d'Asie via le port d'Alger par des importateurs localisés dans les wilayas de Sétif et El Eulma, ce qui explique l'existence de grands marchés dans ces régions.La police doit sévirLa DGSN a invité, dans un communiqué, les parents à veiller à l'intégrité physique de leurs enfants en leur recommandant de ne pas recourir à l'usage des pétards et autres jeux de pyrotechnie. Qu'en est-il des marchés informels présents dans les grandes villes, à l'instar de la capitale ' La DGSN a précisé que « des brigades mobiles y sont mobilisées dans le but de resserrer l'étau autour des réseaux de trafic de pétards ». En outre, des policiers en civil seront mobilisés au niveau des quartiers jour et nuit dans le même but, en plus des barrages fixes et patrouilles mobiles.Sensibilisation pour réduire les dégâtsAfin de réduire les dégâts notamment des pertes humaines, la Direction générale de la protection civile va organiser, à partir d'aujourd'hui, une campagne de sensibilisation sur les risques que représentent ces produits sur la santé des citoyens, notamment les enfants. Les services de la Protection civile enregistrent chaque année un nombre important de blessures graves et d'incendies.




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