Algérie

Les rescapés vivent dans la peur



Les rescapés vivent dans la peur
La terre continuait de trembler hier dans les Abruzzes plongeant dans l'angoisse les survivants du terrible séisme qui a fait au moins 250 morts, alors que les sauveteurs poursuivaient leur course contre la montre pour retrouver d'éventuels survivants. Le dernier bilan provisoire est de 251 morts, selon la télévision Sky TG24, dont onze personnes n'ont pas encore été identifiées. Selon le ministre chargé des rapports avec le Parlement, Elio Vito, le nombre de disparus est de 11, tandis que les blessés sont au nombre de 1179. Le pape Benoît XVI a annoncé au cours de son audience générale lace Saint-Pierre qu'il « espérait » se rendre « dès que possible » sur les lieux du violent séisme. Sur le terrain, les sauveteurs poursuivaient leurs recherches macabres et deux nouveaux corps ont été extraits à l'aube des décombres d'un immeuble de L'Aquila, épicentre du violent séisme de lundi, le plus meurtrier en Italie depuis 30 ans.La presse italienne consacrait hier de longs articles au « miracle d'Eleonora », cette étudiante de 21 ans retrouvée vivante mardi soir après avoir passé 42 heures sous les décombres. La course contre la montre des milliers de sauveteurs pour retrouver d'éventuels survivants devait prendre fin jeudi, comme annoncé par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, omniprésent sur le terrain et qui devait y retourner pour une troisième journée consécutive hier.Le « Cavalier » devait se rendre dans le centre historique de L'Aquila, un « petit Florence », très gravement endommagé par le séisme et dont la Basilique s'est effondrée mardi à la suite d'une nouvelle forte secousse. « La nuit a été comme la première : on a peur avec toutes ces secousses », confiait Krasniqi Dritan, 31 ans, un Albanais qui vit à L'Aquila depuis 10 ans et qui s'est retrouvé dans un camp dressé dans un stade, en contrebas du centre historique complètement désert. « Tout s'est écroulé dans la maison. On n'a rien. On va où ' J'avais acheté une maison, mais je me demande si cela vaut la peine de rester après ce qu'on a vécu », ajoute-t-il d'un air las. « Le froid ' Après deux jours, je me suis habitué. Cette nuit a été la première au cours de laquelle j'ai pu me reposer un peu. Il y a des couvertures », déclare avec résignation un autre réfugié, Massimo Battista, 40 ans.Il n'a cependant pas dû goûter « l'humour » du chef du gouvernement qui a conseillé aux rescapés hébergés dans les camps de toile de « prendre ça comme un week-end en camping », sur la télévision allemande N-TV. Quelque 17 000 personnes ont trouvé aide et assistance dans les plus de 2000 tentes installées depuis lundi, a indiqué à l'AFP la Protection civile. Les grandes tentes bleues ne sont cependant pas encore suffisantes puisque plusieurs dizaines de personnes ont encore passé la nuit dans le froid, dormant dans leur voiture. Les quelque 140 détenus de la prison de L'Aquila ont aussi été évacués dans la nuit après la violente secousse de mardi soir d'une magnitude de 5,3 sur l'échelle de Richter. Le séisme de lundi était de 5,8 sur la même échelle ou 6,2 sur l'échelle du moment. Les funérailles nationales des victimes auront lieu demain, le jour des célébrations du vendredi saint qui commémore, pour les catholiques, la mort du Christ.Elles seront célébrées le matin par l'archevêque de L'Aquila, Giuseppe Molinari, selon l'agence Ansa.Deux des premières victimes devaient être enterrées hier après-midi, l'une à Raiano, dans les environs de L'Aquila, l'autre à Carovilli, dans la région voisine du Molise. Selon une première estimation gouvernementale, 1,3 milliard d'euros seront nécessaires pour la reconstruction des édifices et des maisons dont 10 000 ont été endommagés. Alors que de nombreux comptes bancaires ont été ouverts pour recueillir des dons en faveur des victimes, les sénateurs italiens, au nombre de 315, ont décidé d'offrir chacun une somme d'au moins 1000 euros, prélevés sur leur salaire.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)