Algérie

Les représentants de la société civile pour un secteur privé responsable Rencontre sur le développement local à Tiaret



Encourager le secteur privé '' responsable'', qui contribuerait réellement dans le développement économique du pays, est, en effet, l'une des recommandation, approuvées, hier, à Tiaret, par les représentants de la société civile de cinq wilayas de l'ouest et du sud-ouest du pays . "Nous saluons le soutien de l'Etat au secteur privé qui bénéficie désormais de plusieurs avantages". Lors d'une rencontre de concertation sur le développement local en présence d'une délégation du Conseil national économique et social (CNES), M. Abad Cheikh, membre d'une association d'agriculteurs de la wilaya de Saïda, a estimé que le secteur privé devrait être nationaliste et contribuer réellement dans la création d'emplois et de richesses. Saluant les efforts des pouvoirs publics pour replacer le privé au centre du développement économique, M. Cheikh a indiqué qu'"il est nécessaire pour ce secteur de passer de la production des boissons et des biscuits à celle de la fabrication de produits finis ou semi-finis à forte valeur ajoutée". De son côté, un représentant d'une association de la société civile de la wilaya de Naâma, M. Tahar Baki, s'est dit pour un secteur privé "nationaliste" qui fait passer l'intérêt du pays avant le profit personnel, ajoutant que le l'Etat devrait poursuivre son soutien au secteur public dans le but d'instaurer un équilibre dans l'économie nationale et éviter les monopoles. Par ailleurs, les représentants de la société civile des wilayas de Tiaret, Naâma, Saïda, El Bayadh et Tissemsilt ont appelé à l'unanimité au développement de l'agriculture et des industries, notamment traditionnelles dans leurs régions respectives. M. Hadj Kada, un agriculteur de Naâma, a souligné la nécessité d'encourager le développement de l'agriculture dans les régions montagneuses et de préserver les zones steppiques, en détérioration avancée, et forestières. Pour ce faire, il est indispensable, a-t-il dit, de construire de petits barrages destinés notamment à l'irrigation et de lancer des projets de transfert d'eau vers les régions connues pour la rareté de ce produit vital. Il a aussi demandé le maintien des subventions accordées aux éleveurs et la réalisation d'abattoirs dans des sites à Tiaret, à Saïda, El Bayadh, Tissemsilt et à Naama pour réduire l'importation des viandes rouges. Un autre agriculteur de la wilaya de Saida a appelé, pour sa part, les pouvoirs publics de revoir la gestion des coopératives agricoles qui sont devenues "la proie d'affairistes qui n'ont aucun lien avec l'agriculture", ainsi qu'à la réduction du prix de l'électricité au profit des agriculteurs. Concernant le secteur de l'industrie, ces représentants d'associations diverses ont préconisé l'encouragement des investisseurs locaux pour lancer des projets industriels en cohésion avec la vocation agropastorale de leurs régions. "Nous sommes capables de réduire la facture des importations des produits agroalimentaires par l'encouragement de l'investissement notamment national", a souligné un participant de la wilaya de Tiaret. Il faut également, a-t-il suggéré, développer l'industrie du textile et cuir en exploitant les peaux et la laine provenant des millions de bêtes (vaches et moutons) élevés dans les wilayas Tiaret, Saïda, El Bayadh, Tissemsilt et Naâma. Sur le plan social, M. Saïd Amara, un notable de Saïda et ancien entraîneur de l'équipe nationale de football, a souligné l'urgence d'assurer une prise en charge "plus dense" des jeunes à travers la relance des activités sportives et culturelles dans les régions de l'intérieur du pays. Un représentant d'une association locale a préconisé l'amélioration de l'accueil et des services au niveau des administrations publiques et le rétablissement de la confiance entre les citoyens et les responsables locaux par le dialogue. "Les portes des Assemblée populaire communale (APC) doivent être rouvertes pour permettre aux citoyens d'exprimer leurs préoccupations et doléances", a affirmé M. Alioui, membre d'une association de Naâma. Parmi les revendications des participants à cette rencontre, figurent la construction de nouveaux établissements scolaires et sanitaires, notamment dans les régions enclavées de l'ouest et du sud-ouest, la réalisation de logements compatible avec la typologie de ces régions et l'absorption du chômage.


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