Les représentants de la coordination nationale des policiers révoqués abusivement (CNPRA) ont été interdits, ce lundi, d'approcher le général-major Abdelghani Hamel, directeur général de la Sûreté nationale, lors de sa visite à Constantine, au niveau du siège de la sûreté de wilaya, pour lui remettre une plateforme de rappel de leurs revendications légitimes.Ces représentants, en l'occurrence le président du CNPRA, Abdenour Benmeddour, ex-officier des renseignements généraux, Fatiha Bourahil, ex-inspectrice de police et Meddour Maâmar, ex-agent de l'ordre public, se sont rapprochés de notre rédaction pour dénoncer, encore une fois «cette hogra caractérisée et cette mise à l'écart qui ne dit pas son nom». Selon eux, des agents de la police judiciaire en faction devant le siège de la sûreté de wilaya les ont non seulement chassés manu militari, mais menacés de représailles. «Nous sommes sûrs que c'est de l'excès de zèle et que le DGSN n'est même pas au courant, sinon il nous aurait reçus.
Ne sommes-nous pas aussi des citoyens algériens' Nous avons courtoisement demandé à lui remettre une pétition de rappel de notre problème, mais un agent de la PJ nous a menacés en ces termes : 'Si vous ne déguerpissez pas il vous arrivera quelque chose de très fâcheux'.» Pour rappel, ces policiers révoqués au nombre de 5000 à travers le territoire national, ne cessent de réclamer justice, pour la plupart depuis la fin des années 1990, par des correspondances officielles adressées aux plus hautes instances, et des sit-in cycliques à Alger. Le 7 mars 2012, leurs dossiers ont été transférés par la DGSN au ministère de l'Intérieur. En vain.
Saisissant alors l'occasion de la visite du Premier ministre Abdelmalek Sellal à Constantine le 6 février 2013, ces policiers révoqués lui ont remis une plateforme explicative de leur cas. Celui-ci avait alors fait la promesse solennelle de donner une instruction ferme pour que ces dossiers soient étudiés au cas par cas. Mais plus rien depuis. «Que peut-il nous arriver de pire que cette misère dans laquelle nous croupissons injustement depuis notre révocation ' C'est quoi ces menaces ' La mort ou la prison ' En tout cas nous ne baisserons pas les bras car notre cause est juste», soutiennent-ils.
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Posté Le : 04/07/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farida Hamadou
Source : www.elwatan.com