Les reports répétés irritent les habitants: Enième appel au wali pour le relogement des familles de Ras El Aïn

Les habitants de Ras El Aïn viennent de lancer un énième appel au premier responsable de la wilaya pour l'entame de l'opération de relogement de quelque 1.000 familles qui occupent le bidonville depuis plus de cinq décennies. En effet, les familles qui attendent depuis plus d'une année leur relogement, ne sont toujours pas fixées sur la date exacte de l'opération. Selon des représentants des familles qui se sont déplacés au siège de notre rédaction, un appel a été lancé au wali d'Oran pour les intégrer dans la prochaine grande opération de relogement prévue cet automne à Oran. Il ya quelques mois, dans une déclaration lors de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la presse, le wali d'Oran M. Saïd Sayoud avait affirmé que le relogement des familles de Ras El Aïn se fera après une étude minutieuse de tous les dossiers pour arrêter la liste définitive des bénéficières.Lors de la dernière session de l'APW, M. Saïd Sayoud a rappelé la complexité du dossier et les difficultés qui entravent le relogement de ces familles, notamment la présence de nouvelles familles qui se sont installées sur le site. Le chef de l'exécutif avait indiqué qu'une commission a été installée pour assainir les listes tout en rassurant les familles que le relogement se fera une fois ces listes assainies. De leur côté, les habitants de Ras El Aïn, par le biais de leurs représentants avaient adressé une nouvelle requête au wali d'Oran pour fixer une date exacte de leur relogement. Selon les représentants des familles, plusieurs correspondances ont été adressées à la wilaya et la daïra mais jusqu'à présent les quelque 1.000 familles du site ne sont toujours pas fixées sur la date de leur relogement. Initialement prévu pour la mi-décembre dernier, puis pour le mois de mars, puis pour le 05 juillet dernier, les familles du bidonville de Ras El Aïn ne sont toujours pas fixées sur la date de leur relogement. Ces reports à répétition n'ont pas été sans susciter l'ire des habitants qui ont lancé plusieurs appels au wali d'Oran pour mettre un terme à leur calvaire. Selon les représentants des habitants, le problème des sous-ménages est à l'origine de ce retard dans l'attribution des logements. Nos interlocuteurs indiquent que la daïra a étudié tous les dossiers des exclus de l'opération et ont arrêté la liste des familles à reloger. « Je tiens à rappeler que contrairement aux autres bidonvilles, le problème des sous-ménages n'existe pas à Ras El Aïn puisque depuis plusieurs générations les familles vivent dans des habitations qui regroupent plusieurs familles (haouchs). En principe l'étude des dossiers concerne uniquement d'éventuels étrangers au site ou qui se sont installés illicitement », assure le président du comité de quartier. « Les habitants du site lancent un appel au wali d'Oran pour régler définitivement ce problème. Trois chefs de daïra se sont succédé et nous n'avons toujours pas été relogés », souligne le même interlocuteur. Il y a lieu de signaler que les habitants d'un des plus vieux sites d'habitat précaire, à savoir Ras El Aïn, ont dénoncé à plusieurs reprises les reports de l'opération de relogement des quelque 1.000 familles en attente d'un logement décent, depuis plus de 50 ans. Au lendemain du relogement des familles des bidonvilles de la CUMO et Sebika à Es-Sénia, les habitants de Ras El Aïn ont été surpris de constater qu'aucune date n'a été fixée pour leur relogement. « Certes le wali a annoncé que ses services se penchent actuellement sur le dossier de Ras El Aïn, mais jusqu'à présent nous sommes toujours dans l'expectative », assure le responsable du comité de quartier de Ras El Aïn. Ce dernier rappelle que le site de Ras El Aïn est l'un des plus vieux à Oran et qu'en principe ses habitants sont prioritaires.
Pourtant, les habitants du bidonville de Ras El Aïn ont reçu les assurances du wali d'Oran d'être relogés au courant de l'été dernier selon le président du comité.