Algérie

Les réponses de Youcef Yousfi LA CRISE DU CARBURANT, ARCELORMITTAL ET L'OR DU HOGGAR



Les réponses de Youcef Yousfi                                    LA CRISE DU CARBURANT, ARCELORMITTAL ET L'OR DU HOGGAR
Plusieurs points ont été abordés jeudi dernier par le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, en marge de la séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales. Ainsi, la requête condamnant notamment le recours systématique et exclusif du groupe Sonatrach aux importations au détriment de la production nationale, adressée récemment par le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba et la Centrale syndicale au ministère de l'Energie et des Mines, semble avoir trouvé un écho favorable.
Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a affirmé que «des orientations nettes ont été données à toutes les entreprises du groupe Sonatrach pour s'approvisionner en priorité auprès des sociétés locales, y compris cette entreprise, à condition toutefois que les normes et la qualité soient respectées». «Je crois que ce problème est en train de se régler. Si la qualité est là, surtout les types de leurs pipelines car on ne fabrique pas toutes sortes de diamètres dont on a besoin, mais les instructions ont été données aux entreprises du secteur dans ce sens. Il y avait des problèmes liés à la qualité dans le passé qui sont en voie de trouver une solution. Maintenant, on doit vérifier les diamètres et la qualité demandés par les entreprises nationales pour couvrir leurs besoins en matière de pipelines dont les normes de sécurité sont vitales dans ce secteur», a-t-il indiqué. La crise du carburant qui a touché, ces derniers jours, la majorité des wilayas de l'Ouest, est due, selon M.Yousfi, qui n'a pas voulu toutefois précisé la nature de ce problème, à un blocage survenu la semaine écoulée au port de Skikda. Par conséquent, «les bateaux n'ont pas pu y accéder. Néanmoins, l'approvisionnement de toutes les wilayas de l'Est a repris depuis la journée de mercredi dernier», dira-t-il. Interpellé sur la fiscalité pétrolière mentionnée par le rapport de la Cour des comptes, le premier responsable du département de l'énergie et des mines indique qu'«il n'y a aucun problème. Je crois s'il y a vraiment quelque chose sur la transparence dans la fiscalité pétrolière, toutes les institutions de l'Etat sont présentes. Et, nous souhaitons qu'il y ait un travail en commun entre le ministère des Finances, la direction des impôts et les entreprises de Sonatrach sans aucune difficulté».
Au sujet du contenu de la nouvelle loi sur les hydrocarbures, il soulignera que son département fera la présentation après «l'évacuation de l'étude sur les amendements des articles ciblés». Tout en annonçant des négociations en cours avec des partenaires étrangers pour intensifier l'exploration de l'or de la région du Hoggar, M.Yousfi a reconnu la nature difficile de cette région. Toujours dans le domaine minier, il affichera l'ambition de l'Algérie de devenir un véritable «pôle de transformation de phosphate et la production de tout type d'engrais, en s'appuyant sur l'apport des majors pétroliers pour l'intensification des explorations dans le domaine minier». Concernant les perspectives sur l'évolution et la stabilité à terme du prix du pétrole, il note que «le marché pétrolier mondial est actuellement équilibré. Le monde a besoin au terme de la décennie à venir, d'environ 40 millions de barils par jour (mbj) de plus pour assurer la stabilité des cours». «Les prix du pétrole sont le résultat de l'équilibre entre l'offre et la demande au niveau mondial. Cet équilibre pour le moment est là. Afin de le maintenir, il faut relancer l'exploration et la production pour le long terme pour remplacer les gisements anciens qui sont en train de décliner et pour répondre à la demande», ajoute-t-il. Par ailleurs, il n'écarte pas le fait que l'Algérie sera impactée par la crise financière mondiale et celle des dettes de la zone euro. «Il n'est pas malheureusement exclu que les crises de la dette en Europe et les crises financières qui ont suivi aient des répercussions sur l'activité économique et donc sur la demande en pétrole. Dans ce cas-là, il n'est pas à écarter malheureusement que cela ait un effet sur les prix du pétrole», a-t-il indiqué. En plus de 20 nouveaux gisements découverts au Sud durant l'année 2011, le ministre citera d'autres régions du Nord-Est, recelant un potentiel pétrolier et gazier.
«Un gisement pétrolier a été découvert cette année dans la wilaya de Tébessa et un autre entre les wilayas d'El Bayadh et de Béchar, au sud-ouest. Deux autres découvertes gazières ont été réalisées dans la région de Tamzaya - située entre El Bayadh et Béchar et à Djebel Dermoune, au sud de Tébessa», a-t-il indiqué.
A propos des nouveaux projets de raffineries qui devraient être créés conformément aux décisions du Conseil des ministres au niveau de la région des Hauts-Plateaux, le ministre a fait savoir que «des études techniques et économiques à long terme, autrement dit complexes puisque ces entités devront fonctionner sur au moins les 40 à 50 ans à venir à l'instar des celles existantes encore actives mais mises en place durant les années 1960. Et, cela se fera en prenant en compte la qualité du pétrole qui sera utilisé, nos capacités de leur approvisionnement et les besoins du marché national des produits qui seront fabriqués». «Le nombre des raffineries et leur implantation sur le territoire national seront déterminés à l'issue de ces études en prenant en compte également d'autres éléments comme l'infrastructure de base liée au transport du pétrole interne ou externe, les stockages de Naftal et les pipe-lines existants.»


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