Algérie

Les réponses de Sellal : «On a trop traîné, on doit aller à l'OMC»



Le Premier ministre appelle les partenaires socio-économiques du gouvernement à «dépasser la méfiance, faisons-nous confiance, ça va être difficile mais il faut y aller».
« Nous n'avons plus le temps, il faut qu'on apprenne à travailler,» dit-il. Il exposera la problématique de l'amélioration de la sphère macro-économique. «C'est l'entreprise qui va pousser, petit à petit, l'informel à disparaître,» pense-t-il. Il conseille, entre autres, de ne pas avoir peur du gaz de schiste. «On le prépare pour 2040 ou 2050, pas pour aujourd'hui, la vision du Président est très loin,» fait-il savoir. Il déclare être contre l'adoption d'autres textes réglementaires, «on en a suffisamment. On a besoin d'être pragmatique. On connaît nos insuffisances, à nous de les dépasser.» Il estime que « la concertation c'est bien, mais il faut dire vite ce qu'on doit faire».
A propos de la bourse, il interroge «où est le problème ' Investissez dedans, ouvrez votre capital, ça nous arrange.» Et pour ceux qui critiquent le système de formation, il répond «le problème est ailleurs parce qu'on a des exemples, à n'en plus finir, de jeunes Algériens qui ont étudié ici et qui sont des éminences ailleurs.» A propos de banques, le Premier ministre affirme que «le gouvernement et l'ABEF ont été chargés de réfléchir sur comment faciliter, fluidifier nos systèmes bancaires.» Il souligne que «nous devons contrôler le blanchiment d'argent, il y a des systèmes parallèles pour surveiller les mouvements financiers et respecter les règles ‘prudentielles'.» Il ordonne de créer rapidement les 42 zones industrielles d'activités et de régler le problème du foncier.
Il estime par ailleurs, qu'«on a trop traîné, on doit aller à l'OMC.» Pour lui, «si on est un pays mal noté, c'est parce qu'on a trop tardé à adhérer aux organisations internationales.» Il pense qu'on peut avancer «en étant intelligent.» Il recommande de contourner «les interdictions par des astuces, il faut agir avec intelligence, il ne faut pas avoir peur».
Sellal affirme qu'«il faut qu'on fasse de 2013 l'année du pacte de croissance, c'est un appel à tout le monde.» Il estime cependant que «si on rate les TIC, on aura raté l'essentiel.» Il exige que le contrôle des importations soit effectif. «Le couloir vert a permis de faire rentrer des sachets de lait avec de l'héroïne dedans, on doit être extrêmement vigilant et regardant sur les démarches et procédures,» demande-t-il. La bureaucratie pour lui est «une pieuvre, il faut y mettre fin avec pragmatisme.»
Sellal a, d'ores et déjà, donné son accord pour la tenue d'une conférence nationale économique et sociale proposée par l'UGTA et soutenue par des membres du CNES de l'ère de Zeroual. «Nous avons besoin de dialoguer,» a-t-il dit. Il a aussi accepté la demande du FCE de laisser les entreprises publiques rejoindre ses rangs. «Je suis favorable à la demande du FCE, les entreprises qui doivent le réintégrer et celles qui n'en sont pas membres le deviennent,» a-t-il affirmé.
Pour rappel, c'est sur instruction de Ouyahia, alors chef du gouvernement, que les entreprises publiques se sont retirées du FCE. La décision de Sellal de les laisser le réintégrer n'a cependant pas plu à tout le monde. Des gestionnaires publics estiment qu'il ne doit pas les forcer à rejoindre l'organisation de Hamiani. «Il doit nous permettre de choisir l'organisation patronale qui nous agrée,» nous disent certains d'entre eux.


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