Algérie

Les réponses de Mohamed Salah Boultif


Les réponses de Mohamed Salah Boultif
A cculé de toutes parts, Mohamed Salah Boultif tente la parade. Pour répondre à ses détracteurs, le président-directeur général de la compagnie nationale Air Algérie a choisi l'agence officielle APS pour régler ses comptes. Pour le chef de la compagnie publique, qui s'est complètement effacé lors du crash de l'avion le mois dernier, tout ce qui se dit ces derniers temps est «une campagne médiatique» qui a été, selon lui, orchestrée contre son entreprise.«Cette dynamique de développement inquiète à mon avis beaucoup de compagnies concurrentes», lâche Boultif. Et d'ajouter : «Si cette campagne médiatique était dirigée contre le PDG d'Air Algérie, cela aurait été de moindre mal que si elle visait la compagnie elle-même. Oui, la cible peut être les deux à la fois.» A ceux qui reprochent au pavillon national le manque de contrôle, Mohamed Salah Boultif rétorque que «le transport aérien en Algérie est fortement réglementé, contrôlé et audité».Mieux, il ajoutera que le secteur de la navigation aérienne en Algérie répond aux normes de l'Agence internationale de la navigation aérienne IATA. Et même lorsque la question de la gestion lui est posée, le PDG répond que cela n'est pas de son ressort. Il admet, pourtant, que sa compagnie souffre d'un «sureffectif». «J'ai hérité d'une situation : 50% de l'effectif représente le personnel d'exécution, alors que dans une compagnie aérienne, il doit y avoir plus de cadres que d'agents d'exécution», a-t-il relevé.Une flèche adressée directement à ses prédécesseurs. Lors de différentes sorties médiatiques, d'anciens pilotes et dirigeants de la compagnie nationale reprochent au PDG d'avoir contracté des marchés d'affrètement dans des conditions discutables. «J'ai entendu par-ci et par là que les conditions d'affrètement de l'appareil n'ont pas été respectées, ce qui n'est pas vrai. C'est de la pure spéculation. Ces personnes font dans la désinformation», répond Mohamed Salah Boultif.Et pour ne pas assumer seul cette responsabilité, le dirigeant précise que «le processus d'affrètement est élaboré par la direction des programmes d'Air Algérie qui définit les besoins en avions et en équipages. Ce programme est approuvé par la direction de l'aviation civile du ministère des Transports (DAC)». Alors que la compagnie espagnole Swiftair est pointée du doigt par plusieurs connaisseurs, Boultif la défend : «C'est une compagnie européenne contrôlée par une autorité européenne, en l'occurrence l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA.) Mieux, le responsable nie qu'Air Algérie «recourt» aux services de compagnies étrangères pour le fret.Tout en reconnaissant que les services de l'aviation civile européenne avaient fait des remarques sur la qualité des aéronefs algériens, Boultif estime qu'il n'y a plus de motifs d'inquiétude : «Effectivement, en 2009, on a été sous la loupe du contrôle SAFA (Safety Assessment of Foreign Aircraft) de la commission européenne, mais la compagnie a pu fort heureusement se soustraire à cette menace.» Mohamed Salah Boultif a également rappelé que sa compagnie, dont «les indicateurs sont au vert», s'est dotée en 2013 d'un plan d'investissement qui servira notamment à l'acquisition de nouveaux appareils.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)