Algérie

Les réponses de Mohamed Aïssa


Les réponses de Mohamed Aïssa
Il a rassuré quant au concept de mufti de la République, tout en indiquant que l'Algérie est en proie à des campagnes d'évangélisation.La question du mufti de la République, du dernier rapport sur la liberté du culte en Algérie ainsi que les campagnes d'évangélisation qui guettent le pays de par ses frontières, sont entre autres les trois points cruciaux que le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a abordé hier. Usant d'un langage «clair, net et précis» il s'est livré sur ces sujets qui font couler beaucoup d'encre ces derniers temps. En effet, M.Aïssa, qui présidait l'ouverture des travaux d'une conférence sur la commémoration de la Journée du chahid, coïncidant chaque année avec le 20 août, a déclaré en marge de cette rencontre que de nouvelles tendances idéologiques mondiales veulent faire leur entrée en Algérie, et ce, depuis le déclenchement du printemps arabe. Il s'agit principalement selon lui de campagnes d'évangélisation et d'autres qui incitent les Algériens à se convertir au judaïsme.La visée de ces campagnes, serait, selon lui, de déstabiliser et diviser le peuple algérien. Toutefois, l'Algérie, d'après le ministre, est totalement immunisée face à ces menaces. En premier lieu de par ses lois. Il a expliqué dans ce sens que l'Islam est le principal bouclier des Algériens, et il est stipulé dans la Constitution algérienne. Mais également la loi 02/06 qui régit la pratique du culte non-musulman, et qui impose à ses pratiquants d'embrasser leur religion dans les endroits qui leur sont spécialement destinés. Mais le principal rempart reste, selon lui, la mosquée, qui fait dans la «protection des consciences». Il a rappelé dans ce sens l'importance du discours dans les mosquées et son impact sur ses fidèles. Autre point que le ministre a abordé, est bel et bien le dernier rapport américain qui critique l'Algérie sur la situation des libertés, notamment la liberté du culte.Il s'agit pour lui d'un «non-événement». Il considère que «l'Algérie n'a pas besoin de répondre ou de réagir par rapport à ce rapport» car «c'est le même rapport qui se publie chaque année». En d'autres termes, c'est un remake de ceux des années passées. «Si on nous accuse d'être les défenseurs de l'islam et notre appartenance historique, eh bien qu'on nous accuse!» a-t-il lancé. S'agissant du «mufti» de la République, M.Aïssa a tenu à indiquer que la question est «toujours d'actualité» et que leur mission était de lever le voile sur ce concept afin d'éviter les confusions. Néanmoins, il a tenu à rassurer ceux qui ont des «clichés». Il a souligné que «nous ne voulons pas que les gens imaginent un homme, avec une barbe blanche, qui est sur un minbar et qui rend licite ceci où illicite cela» et d'affirmer «non, ce concept n'existe plus dans le monde islamique moderne». En fait, M. Aïssa veut opter pour une instance nationale pluridisciplinaire. «Désormais, on parle d'institutions» a-t-il fait remarquer. Dans ce sens il a expliqué que ça sera, une académie qui regroupera des représentants des conseils scientifiques des wilayas, mais qui sera également élargie aux experts des autres domaines, notamment des médecins, des sociologues, des psychologues ainsi que des astronomes. Selon M.Aïssa, cette instance s'occupera des questions auxquelles le peuple s'intéresse et devra dégager des avis religieux unifiés qui seront prononcés et annoncés par le porte-parole de cette «académie» qui sera le mufti de la République, ou comme l'a indiqué le ministre «c'est la Présidence qui devra décider de l'appellation de ce dernier, s'il sera un mufti de la République ou un directeur de l'académie». Dans ce sens, il a appelé les imams à ne pas prendre les sites Internet et les prospectus, comme des références. Par ailleurs, interrogé sur les grands retards qu'accuse la construction de la grande mosquée d'Alger, M.Aïssa a donné rendez-vous le 1er septembre pour la visite de cette mosquée. Il indiquera également que «l'Algérie rattrape son retard et les institutions travaillent», néanmoins«certaines difficultés persistent encore, lesquelles je les expliquerai le moment venu».


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