Algérie

Les répercussions du conflit en Libye et les menaces d'AQMI auront la part du lion



Les travaux de la Conférence d'Alger sur le partenariat, la sécurité et le développement, prévus pour le 7 et 8 septembre en cours, seront dominés par deux thèses différentes. La première, soutenue par l'Algérie, s'appuie sur les derniers développements dans la région du Sahel, tout particulièrement la crise en Libye, qui profite largement à Al Qaida. La deuxième thèse, défendue par les puissances occidentales, tente de minimiser les menaces du terrorisme dans cette région.Le timing de la conférence d'Alger est très approprié. Sa tenue intervient quelques jours après la chute du régime d'El-Gueddafi. L'Algérie, pays organisateur de cette conférence, pèsera de tout son poids pour exposer la situation dans les pays du Sahel et justifier ses craintes qu'elle ne cesse de clamer si fort depuis le début de la crise en Libye. La vision de l'Algérie ne semble guère partagée par certains pays occidentaux, qui ?uvrent pour dissuader les membres du conseil de sécurité de l'ONU de renoncer à leur soutien pour l'Algérie. Lors de cette conférence, à laquelle prendront part des experts dans la lutte contre le terrorisme de plus de 40 pays, dont l'UE, les Etats-Unis et des institutions onusiennes, l'Algérie évoquera une série de questions sécuritaires liées à la situation dans le sahel, à l'instar de la réorganisation des éléments relevant à AQMI dans d'autres organismes et leurs liens avec la criminalité organisée et le fardeau de développement pesant sur les gouvernements de cette région. En somme, les répercussions de la guerre en Libye, à l'exemple du retour des travailleurs des pays du Sahel en Libye vers leurs pays d'origine et la rébellion des factions touaregs, sachant qu'il était très dur pour l'Algérie de les convaincre de déposer les armes, auront la part du lion lors des travaux de la conférence sur le partenariat, la sécurité et le développement. Dans le même sillage, l'Algérie exploitera à fond cette conférence internationale pour étayer ses propres justifications sur les réserves émises sur la manière dont le changement a eu lieu en Libye. Selon le ministère algérien des AE, « cette rencontre est sans précédent », vu le poids des pays et des institutions internationales à y prendre part. En fait, si l'Algérie pourrait convaincre les participants à cette conférence des menaces d'Al Qaida, de la criminalité organisée et des problèmes entravant le développement dans la région sahélo-saharienne, la coalition regroupant la Mauritanie, le Mali et le Niger a plus de chances de résister aux tentatives de sabotage de certains pays comme le Maroc et la France.


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