Algérie

Les réparations à la charge des entreprises



Les réparations à la charge des entreprises
La réparation des dégâts causés par les glissements de terrain sur l'autoroute Est-Ouest ne coûtera, pour l'heure, aucun centime au Trésor public algérien.De l'avis du ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, jusqu'à preuve du contraire, l'ensemble des travaux de réparation sur l'autoroute Est-Ouest, du moins ceux du nouveau programme, sont à la charge des entreprises de réalisation. Le ministre, qui s'exprimait hier en marge de la réunion du Comité de liaison de la Transsaharienne, réagissait au dernier glissement de terrain ayant affecté un tronçon de l'autoroute dans la zone de Oued Isser (wilaya de Tlemcen).La multiplication des incidents sur cette infrastructure alimente le débat sur le coût final de cette autoroute qui était arrêté au départ à 7 milliards de dollars.A ce propos, le ministre des Travaux publics a réaffirmé, hier, que l'autoroute Est-Ouest ne coûtera pas un centime de plus, dans la mesure où les marchés initialement passés avec les Chinois et les Japonais n'ont nullement été augmentés, et qu'aucun avenant n'a été signé, même s'il reconnaît, plus loin, que le maître d'ouvrage a commandé des travaux supplémentaires, non prévus au départ, et qu'il faudra tout naturellement les payer.Quoi qu'il en soit le nouveau patron du département des Travaux publics tient mordicus à un fait, les glissements de terrain, que ce soit à l'Est ou à l'Ouest et la réparation des dégâts seront pris en charge par les entreprises de réalisation, du moins jusqu'à la fin des investigations pour déterminer les causes et la responsabilité de chacun dans cette affaire.Ainsi pour le cas de Oued Isser, M. Chiali explique que si les Chinois sont actuellement sur le terrain pour prendre en charge les travaux, une enquête est en cours pour définir la responsabilité de chacun, que ce soit l'entreprise de réalisation, les bureaux d'études, le bureau de suivi et de contrôle relevant de l'Agence nationale des autoroutes, ainsi que l'assistance à la maîtrise d'ouvrage, et bien entendu le détenteur du projet. Pour ce qui est de la mise à niveau des 32 km d'autoroute situés dans la wilaya de Bouira, le ministre rappelle que celle-ci relève de l'ancien programme datant du milieu des années 1990. Cependant une enveloppe de 44 milliards de dinars aurait été dégagée pour financer les travaux.Transsaharienne : Le goulot sahélienNotons que la capitale a abrité, hier, la 60e session du CLRT. Une rencontre dédiée à l'évaluation de l'état d'avancement et des réalisations dans le cadre de ce projet datant des années 1960. Si le projet semble avoir grandement avancé pour atteindre un taux de réalisation global de 80%, cela semble être le fait de trois pays, à savoir l'Algérie, le Niger et la Tunisie. Le ministre a ainsi indiqué que, du côté algérien, les travaux sont à 95% achevés et devraient être bouclés d'ici 2016. Si l'axe Alger-Lagos est complètement revêtu, des travaux sont en cours de lancement sur le tronçon restant, 200 km entre Tamanrasset et Tinzaouatine sur la frontière avec le Mali. Pour M. Chiali, l'Algérie a mis le paquet sur ce projet en dégageant des financements à hauteur de 240 milliards de dinars (plus de 2 milliards d'euros), pour la réalisation de cette route depuis 1999.L'objectif étant de dynamiser les échanges interafricains Nord-Sud et permettre à l'Algérie de devenir une liaison entre la Méditerranée et les pays africains enclavés, grâce à une liaison avec le port de Djendjen via l'autoroute Est-Ouest. Reste le goulot sahélien. Si au Tchad et au Niger, les travaux semblent être relancés grâce à la contribution des bailleurs de fonds (BAD, Badea, OFID?), au Mali, la situation est loin de prêter à l'optimisme. Rien n'y fait, le ministre des Travaux publics n'en démord pas, la Transsaharienne est un projet qui s'inscrit sur le long terme.




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