Algérie

Les rendements encore insuffisants Production céréalière



La cérémonie de célébration du cinquantième anniversaire de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a été mise à profit, hier, par les responsables du secteur de l'agriculture pour faire le bilan de la filière céréalière.
Selon les échos recueillis hier en marge de la cérémonie organisée aux Palais des expositions, «il y a une marge de productivité à rattraper» concernant les rendements à l'hectare de la filière. L'avis est celui de M. Benamor, président du Conseil interprofessionnel des céréales (CIC), qui rappelle que la moyenne nationale de productivité est de 17% à l'hectare, alors que dans d'autres pays producteurs, elle est de 45 q pour le blé dur et jusqu'à 67 à l'hectare pour le blé tendre. Des rendements que certains producteurs nationaux arrivent à avoir, selon M. Benamor, ce qui dénote que l'amélioration de la production est possible.
Pour le président du CIC, le challenge est important, car il s'agit de sortir d'une «zone d'insécurité» due à l'obligation d'importation d'une denrée stratégique pour notre pays. M. Benamor établit son constat à partir du diagnostic de la filière dont les insuffisances sont notamment dues, selon lui, au manque de maîtrise technologique et à l'inadaptation de la formation qui a besoin d'une opération de réhabilitation profonde pour coller aux exigences actuelles en matière de production et rattraper les niveaux de rendement dans le bassin méditerranéen. Redonner aux coopératives leur véritable vocation dans l'accompagnement des producteurs et la connexion entre les pôles universitaires et les producteurs ainsi que les centres de formation permettrait par ailleurs, selon notre interlocuteur, de «développer la recherche et de créer notamment des variétés de semences résistantes et adaptées aux conditions climatiques».
M. Benamor note également un décalage entre les différentes régions en termes de productivité, citant dans ce cadre «les excellents résultats obtenus sur des parcelles de l'est du pays, comme à Constantine par exemple». Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, a signalé pour sa part que des producteurs arrivent à obtenir jusqu'à 85 q à l'hectare, ce qui dénote des possibilités offertes aux autres producteurs pour arriver à améliorer leurs rendements avec l'appui de l'Etat. Le ministre cite aussi en exemple des producteurs parvenus à intégrer le «Club 50» des meilleurs producteurs de céréales à l'échelle nationale. Une instance qui favorise l'émulation, selon le ministre, pour tous les producteurs qui ne réalisent pas encore les résultats escomptés.


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