Algérie

Les rencontres de conciliation s'intensifient


Les responsables des secteurs de l'éducation et de la santé s'activent et multiplient les entrevues pour venir à bout des grèves.Le contexte social continue d'être marqué par les grèves. Les autorités publiques ainsi que les contestataires ne parviennent, semble-t-il, toujours pas à un accord visible. Par ailleurs, le rythme de la tenue de réunions de concertation entre les deux parties s'intensifie. En attendant le dénouement, les activités des secteurs de l'éducation ainsi que de la santé observent des perturbations palpables. Un malaise qui n'est pas sans engendrer des dommages collatéraux. Au niveau du département de la santé, les responsables s'activent et multiplient les entrevues. Concernant le dossier des médecins résidents, une nouvelle réunion dans le cadre du comité intersectoriel est prévue pour demain. Les représentants du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) seront donc reçus au ministère de la Santé. Il sera question, lors de la rencontre de discuter sur les points inhérents au service civil. Il faut rappeler que la revendication phare des médecins résidents est celle de l'abrogation du caractère obligatoire du service civil. Chose sur laquelle le gouvernement ne s'est pas encore prononcé, mais laisse toutefois entendre que la suppression de cette obligation n'est pas à l'ordre du jour.
Cependant, les représentants du comité intersectoriel garantissent une remise à niveau du service civil, qui se traduira par l'introduction de facilitations au profit des médecins résidents pendant la durée du service, à savoir (le regroupement familial, le logement, la prise en charge de la formation...). Cela sera aussi valable pour les structures des régions les moins nanties où sont affectés certains des médecins résidents. Et ce, en y mettant tous les moyens matériels nécessaires. Dans le même esprit de concertation, une réunion conjointe entre le Syndicat algérien des paramédicaux et la tutelle qui s'est déroulée mercredi dernier a débouché sur les mises à jour d'un ensemble d'accords dans un projet de travail.
Les deux parties ont ainsi conclu à l'élaboration d'un procès-verbal. Pour le département de Hasbellaoui, par conséquent, l'ensemble des syndicalistes du SAP se réuniront aujourd'hui même afin de faire le point sur leur situation, et de se prononcer sur les suites de leur mouvement de protestation. Cela pourrait peut-être marquer la fin de la grève illimitée, initiée par les paramédicaux depuis quelques semaines. Au même moment, la responsable du secteur de l'Education nationale se voit confrontée à la grève ouverte du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), entamée le 30 janvier dernier. Nouria Benghebrit se veut claire là-dessus: «Toutes les revendications des syndicats, relevant de sa compétence ont été satisfaites depuis des années.» A ce titre, un communiqué du ministère diffusé jeudi dernier, a mentionné les différents points liés aux réponses favorables aux différentes exigences des syndicats de l'éducation. Cela concerne entre autres, «la prise en compte des années de formation et des années du Service national dans le calcul des retraites, les promotions automatiques, les rappels de salaires, l'instauration de la médecine du travail». Concernant la ponction sur salaires pour les grévistes, la ministre reste ferme et souligne dans le même communiqué comme le stipule la loi «les jours de grève n'ouvrent droit à aucun salaire». Pour rappel, la grève illimitée du Cnapeste a été déclarée «illégale» par le tribunal administratif. De son côté, le syndicat se défend en affirmant qu'un préavis de grève avait été déposé conformément à la loi. Il met par ailleurs en avant que la légitimité de ce mouvement existe sur le terrain. Notons que pour le moment, les représentants du syndicat ont affirmé que le débrayage se poursuivra jusqu'à ce que tous les problèmes soulevés soient définitivement réglés.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)