Les relations entre la France et l'Algérie depuis l'élection de Hollande sont « objectivement meilleures » L'ambassadeur de France en visite à Constantine

'ambassadeur de France, André Parant, a effectué une visite de deux jours - mardi et mercredi - dans la Ville des ponts, durant laquelle il s'est entretenu avec les autorités locales, des personnalités de la ville ainsi que les recteurs des trois universités. Une visite qui est assez particulière puisqu'elle intervient quelques jours, seulement, après la disparition tragique des deux enfants, Haroun et Brahim, et auxquels l'ambassadeur a tenu à rendre hommage lors de sa conférence de presse et à présenter ses condoléances aux familles. En poste depuis près d'un an, M. Parant a estimé que sa venue à Constantine s'inscrit dans le même cadre que ses visites à Oran, Tlemcen et Annaba. « Je suis très curieux de connaître l'Algérie dans sa richesse et sa diversité, rencontrer la population pour avoir une autre vision. Nous sommes aussi à Constantine pour faire le point sur la coopération entre les entreprises algériennes et françaises. Relever ce qui va et relancer ce qui ne va pas dans tous les domaines, comme par exemple à l'occasion de l'événement Constantine, capitale de la culture arabe en 2015, pour lequel nous prévoyons des partenariats dans ce domaine. » A ce sujet, l'ambassadeur a précisé qu'un accord de coopération pourrait voir le jour entre des musées français et ceux de Constantine ainsi que sur la rénovation du patrimoine historique de la ville dans le domaine architectural. M. Parant a estimé, également, que les entreprises françaises implantées à Constantine, parmi lesquelles Alstom, la Marseillaise des Eaux ou encore Lafarge, sont globalement satisfaites de leurs conditions de travail. Quant au climat des affaires dans le pays, il dira qu'il y a des aspects positifs, et que d'autres aspects sont appelés à s'améliorer. « Les autorités algériennes sont conscientes et veulent améliorer le climat des affaires pour rendre le pays plus attractif pour les entreprises étrangères. Beaucoup de problèmes et des contraintes ont été levés », a-t-il précisé. Concernant les relations entre les deux pays depuis l'élection du président François Hollande, M. Parant les qualifie d'« objectivement meilleures ». « On pourrait faire mieux, la relation a subi par le passé des aléas conjoncturels, ce que je sens, aujourd'hui, c'est que des deux côtés, on veut ouvrir une nouvelle relation bilatérale. La relation est, certes, passionnelle et en même temps, il ne faut pas que la passion envahisse tout, il y a une volonté de dépasser ce qui nous a opposés, et nous voulons bâtir une relation solide dans tous les domaines. Parfois, j'entends que nous sommes forcés à nous entendre, je n'aime pas cette expression, car je crois que nos espaces et nos destins sont très liés », a indiqué M. Parant. Evoquant l'octroi des visas, l'ambassadeur de France, qui devra inaugurer, à Alger, les nouveaux locaux du prestataire qui gère les demandes de visas, a annoncé que deux autres centres du même type seront ouverts aux consulats généraux d'Oran et d'Annaba d'ici à la fin de l'année en cours.