Algérie

Les relations entre l'Algérie et la France vues par le 7e art



Les relations entre l'Algérie et la France vues par le 7e art
Synthèse par Sihem Ammour
Dans le cadre du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, un ouvrage intitulé El Djazaïr ! France-Algérie, du colonialisme à aujourd'hui. Le cinéma témoigne, sur les relations entre l'Algérie et la France vues par le 7e art, vient de paraître en France à l'initiative d'associations culturelles. L'ouvrage est paru sous forme de catalogue à l'occasion de la Décade Cinéma et Société de Corrèze, co-organisée récemment par les associations «Autour du 1er mai» et «Peuple et Culture Corrèze». Ses éditeurs soulignent qu'il est «essentiel pour qui veut pousser plus avant le questionnement des relations entre la France et l'Algérie».La Décade Cinéma et Société de Corrèze est un rendez-vous culturel annuel qui se tient dans la région du Limousin (Sud-ouest de la France). Sa 7e édition a été exclusivement dédiée au cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie avec la projection d'une trentaine de films anciens et nouveaux sur notamment la lutte de libération nationale et la réalité du colonialisme français autour de la thématique «El Djazaïr ! France-Algérie, du colonialisme à aujourd'hui». Les projections de ces films réalisés entre 1896 et 2011 ont été suivies par des débats avec des réalisateurs et de nombreux autres intervenants et ont drainé un large public curieux de découvrir une autre facette des rapports entre l'Algérie et la France. Pour Manon Ouellette de l'Association «Autour du 1er Mai», ce catalogue est un «outil pour qui veut interroger l'histoire complexe des relations entre la France et l'Algérie», histoire qui ne finit pas, selon elle, de s'écrire au présent.L'ouvrage est subdivisé en quatre parties dont la première renferme des textes et documents mettant en lumière, d'une part, la représentation des relations franco-algériennes à l'écran, et d'autre part, les circonstances de la naissance du cinéma algérien et son développement dans un contexte postcolonial. Cette première partie, co-rédigé par une dizaine d'intellectuels français et algériens dont l'historienne Naïma Yahi, est consacrée aux images et aux mémoires de la guerre d'indépendance. Il s'agissait d'appréhender les représentations d'une «guerre qui ne dit pas son nom», au cinéma comme à la télévision, avant d'analyser plus particulièrement la place de la mémoire des massacres du 17 octobre 1961 à Paris. Une partie de cet ouvrage est également consacrée, aux «éclats» du cinéma algérien entre 1971 et 2011, une sélection de onze films jugés moins vus ou connus en France à l'instar du Vent des Aurès de Lakhdar Hamina (1966), les Folles années du twist de Mahmoud Zemmouri (1983) et Algérie, histoires à ne pas dire de Jean-Pierre Lledo (2006). Par ailleurs, les rédacteurs de l'ouvrage traitent de l'immigration algérienne en France. Pour l'historienne Naïma Yahi, «le choix de caractériser l'image de l'immigration dans la fiction a pour but de comprendre aujourd'hui la place des professionnels d'origine algérienne dans la création cinématographique, et leur influence sur l'évolution des représentations».




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