Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, considère que les relations algéro-françaises évoluent de «manière positive et dans le respect mutuel», relevant que les opportunités entre les deux pays sont «très prometteuses». Il a également souligné la «ferme volonté» qu'affichent les pouvoirs publics «à encourager les partenariats des entreprises nationales, publiques ou privées avec des opérateurs étrangers», appelant les opérateurs économiques français à venir pour accompagner l'Algérie dans cette «ambitieuse entreprise». C'est dans un entretien exclusif accordé au mensuel Afrique Asie, dans son édition de décembre, que M. Sellal a fait remarquer que «les domaines dans lesquels s'opère actuellement la coopération entre l'Algérie et la France sont nombreux».Se disant convaincu du fait que «beaucoup d'opportunités subsistent et restent à explorer, notamment en matière de partenariat économique, d'échanges scientifiques et culturels et de transfert de savoir-faire», le Premier ministre est revenu sur la volonté politique des chefs d'Etat, AbdelazizBouteflika et François Hollande, de donner une «impulsion supplémentaire au partenariat algéro-français et lui conférer une dimension exceptionnelle».L'interviewé a mis l'accent sur l'importance des potentialités matérielles et technologiques qui existent de part et d'autre, soulignant que «les perspectives de partenariat entre les deux pays sont grandes». Rappelant les avantages de la législation algérienne en termes de facilitation et de protection des investissements directs étrangers (IDE), Sellal est revenu sur les «aides considérables que les autorités mettent à la disposition de ces joint-ventures dans les domaines du foncier, du financement et de la fiscalité». Et d'affirmer que les opérateurs économiques français sont «les bienvenus pour nous accompagner».«Que ce soit dans la pétrochimie, l'énergie, les travaux publics, les services, l'agriculture ou d'autres domaines encore, les opportunités pour les investisseurs français de faire de très bonnes affaires existent et sont nombreuses», a lancé Sellal en les appelant «à saisir ces opportunités et faire preuve d'audace et de créativité». Sur la restructuration de l'économie algérienne, le Premier ministre a rappelé que l'Algérie s'est engagée «à construire une économie diversifiée et émergente pour atteindre à l'horizon 2019 un taux de croissance de 7%», tout en relevant l'intérêt de poursuivre la baisse continue du chômage enregistré depuis plus de dix années.En outre, «avant même l'avènement de l'épisode baissier des prix des hydrocarbures, le gouvernement algérien avait inscrit dans son plan d'action la préservation des équilibres macro-économiques et financiers du pays, en tant qu'objectif essentiel», a déclaré encore Sellal.Abordant les secteurs prioritaires pris en considération par le gouvernement, le Premier ministre a expliqué le choix de l'Algérie «de développer la croissance hors hydrocarbures, qui est aujourd'hui une réalité et un objectif stratégique». Pour ce qui est des étapes d'exploration du gaz de schiste, Sellal a dit que «la position de l'Algérie n'est pas dogmatique». Appuyant ses propos, il soulignera : «Nous croyons aux vertus du pragmatisme et du bon sens. Si l'exploitation des ressources d'hydrocarbures non conventionnelles est bonne pour l'Algérie et les Algériens, nous l'engagerons sans complexe.»L'Algérie procède à l'évaluation de ses réserves en la matière et compte intégrer et maîtriser les multiples techniques de prospection et de production pour aller vers «une exploitation optimale et par là même préserver notre environnement et nos écosystèmes», conclut le Premier ministre.B. A./APS
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Posté Le : 04/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Badiâa Amarni
Source : www.latribune-online.com