Algérie

Les regrets ne changent rien



Les regrets ne changent rien
Résumé : Ibtissem n'a pas eu le choix. Elle quitte la maison, non sans regarder son oncle une dernière fois. Elle retourne à Alger où ses pas la mènent chez ses parents. Son père n'est pas là, un cousin est venu le prendre quelques jours au bled. La voisine à qui il a confié les clefs les lui remet. Ibtissem est heureuse d'avoir où se poser un moment. Elle appelle Fella. Celle-ci lui propose de se retrouver au salon où elles ont l'habitude de déjeuner...Ibtissem ne veut pas sortir. Elle se demande pourquoi son amie avec qui elle s'était fâchée tenait tant à la voir. Elle peut répondre à ses questions au téléphone.-Je suis trop fatiguée pour sortir, dit-elle. Mais tu peux me dire comment il va ce matin !-Son état était critique. Il n'est pas revenu à lui, car il a perdu beaucoup de sang, dit Fella. D'après les médecins, il faudrait un miracle pour qu'il s'en sorte !-Le pauvre, lâche Ibtissem. Sa famille doit être effondrée ! Les pauvres !-Comme si cela te touchait, soupire l'amie. Ibtissem, lorsqu'on s'est vus la dernière fois, tu étais en train de te quereller avec lui ! Tu m'as mise hors de la pharmacie !-C'était en fin de journée !-Début de soirée, rectifie Fella. Tu sembles oublier que moi et Ouahab avons eu du mal à te raisonner ! Tu as été odieuse ! Tu as mis un terme à notre amitié uniquement parce que je te conseille de lâcher prise ! Tu m'as surprise par ton appel !-Je croyais que ce ne serait pas cette petite querelle qui mettrait fin à notre amitié, réplique Ibtissem. C'est vrai que j'y ai été un peu fort, mais après ton départ j'avais réalisé que tu avais raison ! Je devais aller de l'avant et non pas m'accrocher à celui qui avait foutu ma vie en l'air ! Je regrette de ne pas t'avoir écoutée avant ! Je croyais qu'il m'aimait !"Ce ne serait pas juste que Fethi repose sous terre, pense-t-elle. Madjid ne mérite pas de voir la fin de la journée ! Il doit le payer de sa vie ! Sa famille sera privée de sa présence comme on m'a privée de ma mère et de mon mari !"-Ma pauvre amie. J'ai de la peine pour toi ! Tu aurais dû m'écouter ! Mais où es-tu ' On doit se voir...-Non, une autre fois. D'après le journal, ils enquêtent pour retrouver son agresseur, remarque Ibtissem. Ils doivent avoir des pistes, des drogués ' Des voleurs '-À part toi, personne ne lui en voulait ! Sa femme a raconté que tu t'en étais prise à lui auparavant, dit Fella. Je crois que tu dois t'attendre à la visite de la police ! Ils voudront t'interroger !-Ah... Qu'est-ce que tu sais d'autre 'Fella toussote et soupire, semblant hésiter à lui dire ce qu'elle savait d'autre.-On est amies depuis si longtemps. Dis-moi ! Pourquoi viendraient-ils m'interroger ' Parce qu'on s'est querellés '-Non. Mais ils ont la preuve que c'était une femme ! Peut-être une autre petite amie qu'il aurait déçue ', émet Fella. Tu n'es peut-être pas celle qu'ils cherchent ' Tu n'as rien à te reprocher, n'est-ce pas ' Vous vous êtes querellés, sans plus Ibtissem ' Dis-moi la vérité !-Je ne suis pas la seule femme à qui il aurait tourné la tête et qu'il aurait détournée du droit chemin !, reconnaît Ibtissem. Il est bel homme et...-Ibtissem, si tu n'as rien fait, on peut se retrouver ! Mon amie me manque !"Ton amie n'est plus, pense Ibtissem. S'ils savent que c'est une femme, c'est que quelqu'un m'a vue ! Je ne devrais pas traîner ici. S'ils viennent ici, c'en est fini pour moi !"-Fella, je me repose un peu, après je te rappelle pour qu'on se voie vers 16h !-C'est vrai '-Oui, promis !"Tu peux toujours attendre..."Ibtissem raccroche et va à la fenêtre. Elle ne voit pas de voiture de police. Mais peut-être ne portent-ils pas d'uniforme !, pense-t-elle avant d'aller à la chambre, prendre le portrait de ses parents qu'elle glisse dans son sac à main avant de se diriger vers l'entrée. Elle regarde dans le palier, voulant s'assurer qu'il n'y a pas de policiers prêts à lui passer les menottes.-Oh non ! Qu'est-ce qu'il fait là 'Son père est là, sortant les clefs de sa poche. Alors qu'il introduit la clef, elle s'empresse d'aller dans sa chambre et de s'y enfermer...(À suivre) A. K.




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